Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
De passage à Luxembourg dans le cadre du «Digital Circle Luxembourg», le directeur de Google Belux a expliqué vouloir aider les entreprises luxembourgeoises à saisir les opportunités que leur offrent internet… et Google.
«Au Luxembourg, vous avez la chance d’avoir un gouvernement dynamique, pro-digital, qui stimule, donne des formations, de vivre dans un pays disposant d’une bonne connectivité, mais également des aides pour pousser les entreprises à aller dans le digital. Les entreprises luxembourgeoises devraient donc être ravies de toucher des millions de consommateurs se situant au-delà des frontières du pays. Pourtant, dans 85% des cas, quand un produit est acheté sur internet au Luxembourg, l’offre vient de l’étranger», a expliqué Thierry Geerts avant de souligner les freins que les entreprises locales redoutent : «Souvent les entreprises pensent que ça coûte cher d’aller sur internet quand d’autres ne comprennent pas le digital et donc n’y vont pas. Alors que, finalement, ce n’est pas cher et c’est assez simple.»
Le directeur de Google n’a pas tort, même si le gouvernement luxembourgeois a déjà fait le même constat et est en train de mettre en place des initiatives comme «LetzShop», une plateforme d’e-commerce à destination des petites et moyennes entreprises n’étant pas familières avec la sphère digitale.
L’intérêt de Google à sensibiliser les entreprises s’intègre dans une stratégie sur le long terme. Car si le géant du web n’a rien à gagner à aider une entreprise à vendre ses produits, elle a tout à y gagner en se positionnant comme l’acteur qui a permis à cette entreprise de se familiariser avec les outils digitaux, comme ceux proposés par Google, justement.
Responsabilité sociétale
«Google propose des outils gratuits, comme Google Business, qui permet d’entrer des informations sur l’entreprise ou un commerce, comme les heures d’ouverture et de fermeture, l’adresse de la société, etc., pour améliorer le référencement de la société sur le moteur de recherche et sur Google Maps», a souligné Thierry Geerts tout en nuançant : «Que ce soit des outils et applications de Google ou d’un autre, cela n’a pas d’importance. On pense que nous devons aider les entreprises à se familiariser avec le digital, c’est aussi notre responsabilité sociétale et notre contribution à l’économie et au marché de l’emploi, à condition que tout le monde y participe.»
Google souhaite donc aider les entreprises à mettre un pied dans le digital, gratuitement, pour en faire par la suite des acteurs économiques réceptifs aux nouveaux outils numériques. Mais pour cela faut-il encore avoir une base. Là aussi, Google a la solution en fournissant gratuitement des formations via son «Atelier digital» en ligne.
Reste encore à rassurer les entrepreneurs et les utilisateurs au sens large. Car on parle ici de donner et publier des données sur le web, ce qui de nos jours peut avoir certaines conséquences négatives si elles sont mal utilisées. Mais Thierry Geerts balaye les craintes d’un revers de la main : «Mais, justement, ici on parle d’une bonne utilisation de la donnée. Cette dernière n’a pas de valeur en elle-même, contrairement à la connaissance qu’elle apporte. La donnée ne doit pas faire peur.»
Jeremy Zabatta
