Le capitaine du Fola, Julien Klein, vous présente les cinq recrues «étrangères» du club eschois, avant la venue de Milsami.
Petit exode côté Fola, cet été. Parmi les titulaires, Souto, Françoise, Mahmutovic… ont plié bagage. Ça ne dessine pas encore vraiment un changement de cycle, mais alors que le club attend depuis quelques années déjà de pouvoir enfin passer un tour (et aussi, enfin, un tirage adéquat), l’arrivée de cinq éléments de l’étranger dessine forcément une approche différente, un Fola nouveau.
Contre les Moldaves de Milsami Orhei, il y en a au moins trois que l’on verra : Chrappan en défense centrale, Koçur à la baguette, Saïti là où sévissait fut un temps Emmanuel Françoise. Et si Tom Laterza, touché au pied, s’est réentraîné alors qu’il semblait très douteux encore ce week-end, il n’est pas exclu que Pierrard fasse ses débuts couloir droit. Pour Martin-Suarez, il faudra sans doute patienter jusqu’à ce que s’épuise Hadji, qui n’a plus rejoué en compétition officielle depuis de longues semaines.
Le Fola de l’an passé, qui a tenu Aberdeen jusqu’à le faire franchement trembler, aurait sans doute été capable de se considérer en mesure d’éliminer Milsami. Mais celui de l’été 2017, qui doit confier les rênes à d’autres garçons ? Pour cerner le potentiel du groupe à la disposition de Jeff Strasser, nous avons donné la parole à son capitaine, Julien Klein, dont les premières impressions laissent au mieux excité, au pire optimiste…
Peter Chrappan : «Bon, il dirige en allemand…»
«Il parle beaucoup et il en impose. Physiquement, il est très agressif et tactiquement, il aide tout le monde à être à sa place. Bon, il dirige en allemand – c’est important pour Jakob Dallevedove, qui revit – (il rit) mais ça va : il utilise des mots simples et puis on fait des briefings avant les matches. On voit qu’il a un certain niveau et aussi qu’il n’a plus 20 ans. Il est serein. Tout ça, c’est très intéressant parce que nos plus gros soucis, la saison passée, défensivement, c’était la mentalité et le replacement.»
Roman Pierrard : «C’est un joueur de devoir»
«C’est un gars sympa et un joueur de devoir qui ne râle jamais et se bat sur chaque ballon. Ça se voit qu’il est passé par un centre de formation parce qu’il est tactiquement au point et a l’air d’être assez mature pour qu’on se dise qu’il pourrait tenir un match européen. C’est exactement le profil que recherchait le staff pour amener de la concurrence à Tom Laterza, même s’il a moins de qualités offensives. Il donnera peut-être autant de passes décisives, mais marquera sans doute moins de buts.»
Enis Saïti : «Il a été formé pour ce poste»
«Cela ne fait que deux semaines que je le vois à l’entraînement et son potentiel méritait d’être précisé, mais c’est a priori le même profil qu’Emmanuel Françoise. Plus fort? Moins fort? Aussi fort? En tout cas, il percute balle au pied, il va vite et donne vraiment l’impression d’avoir été formé pour ce poste. Il a l’air plus à l’aise pour déborder et aller centrer avec son pied gauche, mais quand il permute et passe à droite, il n’hésite pas non plus à repiquer pour aller frapper.»
Corentin Koçur : «C’est un peu un Jakob droitier»
«Alors lui il est très, très bon balle au pied. Franchement, il m’a impressionné. Il donne toujours la passe qu’il faut. C’est un peu comme un Jakob (NDLR : Dallevedove) droitier. Ou comme Mario Pokar (NDLR : F91) mais un cran plus haut sur le terrain, puisqu’il évolue vraiment en n°10. C’est typiquement le genre de joueur qu’on recrute pour être plus fort. Il va donner pas mal de passes décisives. Mais il ne rechigne pas non plus à tenter sa chance de loin, parce qu’il a une bonne frappe.»
Christophe Martin-Suarez : «Pour diversifier les options»
«Ce n’est pas du tout le même profil qu’un Samir Hadji. Et pas non plus celui d’un Basile Camerling (NDLR : parti en prêt à Käerjeng) qui était plus dans le jeu aérien. Mais il sait garder le ballon. Disons qu’il n’est pas maladroit du tout. Avec lui, le club n’a pas cherché à pouvoir remplacer Samir en cas de pépin, mais plutôt pour diversifier les options. Il fallait juste un numéro 9 supplémentaire et avec d’autres caractéristiques.»
Julien Mollereau