Le FCD03 vous présente David Fleurival

Qui est David Fleurival, la nouvelle recrue differdangeoise ?

Milieu de terrain né en région parisienne, le joueur d’origine guadeloupéenne pourrait faire ses débuts avec le FCD03 cette semaine, bien que ne figurant pas dans la liste fournie par le club à l’UEFA.

Sa grande première

Alors qu’il n’est pas sur la liste fournie à l’UEFA pour le 1er tour contre Cliftonville, David Fleurival, qui a signé après le tirage au sort du 20 juin à Nyon, pourrait être tout de même dans le groupe si l’Union belge (dont Fleurival dépendait car il était sous contrat avec le White Star) accepte le principe d’éditer une dérogation… et que l’UEFA l’accepte.

Mais même s’il l’obtient, il lui faudra déjà guérir : «J’ai une grosse conjonctivite et mon œil se ferme tout seul. Ça vient d’une bactérie, c’est très contagieux et très chiant. J’en ai pour deux ou trois jours d’antibiotiques et en attendant, je ne peux pas aller aux séances d’entraînement.» Histoire d’éviter que l’intégralité de l’effectif differdangeois n’ait à jouer ce tour avec 50% de son champ de vision seulement. En attendant, le pépin est visuellement suffisamment impressionnant pour que Fleurival ait décidé de faire l’impasse sur la photo d’équipe.

Ses expériences

David Fleurival a connu des moments de moins bien dans sa longue carrière. Au point de passer très brièvement par les stages de l’UNFP, ces rassemblements de footballeurs français au chômage. «Ça a été furtif, mais j’y ai croisé des gars qui ont la pêche. On se dit que ça va être une corvée, que c’est un peu la honte, mais non. C’est bien mieux que d’attendre seul chez soi que son téléphone sonne.»

Outre la France, la Belgique et même deux expériences au Portugal (Boavista en 2007/2008 et Beira-Mar en 2012/2013), Fleurival a également vu la Pologne (Zawisza Bydgoszcz en 2014) et la Grèce (Larissa en 2015), deux souvenirs périssables : « C’était particulier. Je n’ai jamais refusé une aventure parce que j’aime voir comment d’autres nations vivent le foot. Je pensais que ce serait enrichissant et ça l’aurait été si j’avais été sûr de recevoir mon salaire. C’était deux expériences galères. Le bel engouement des gens, dans ces pays, est perdu : il y a toute une mafia qui gâche le foot. Pour moi qui ai connu ces galères, c’est important de rechercher quelque chose de stable. Comme Differdange. »

Ses ambitions

Comme beaucoup de néo ex-pros, Fleurival a loué la qualité des infrastructures à disposition. «Je ne me sens pas dans un cadre amateur. Je peux vous dire que certains clubs de D2 que j’ai pu voir n’ont pas de meilleures infrastructures que celles de Differdange. Niort, le Paris FC, Créteil, c’est très compliqué, limite tiré par les cheveux.» Rassuré sur ses conditions de travail, le milieu de terrain aura donc tout le loisir de donner satisfaction à ses nouveaux employeurs : «Le club veut s’appuyer sur mon parcours pour solidifier l’équipe. Je dois y jouer un rôle de leader, comme Vandenbroeck. On ne m’a pas dit : Fais-toi plaisir pendant deux ans. Il y a une vraie attente du club. Moi, je veux tout gagner. Je ne suis pas venu ici pour faire deux années paisibles. J’aime le beau jeu, mais s’il faut aller au mastic, on ira !»

Son fait de gloire

Il n’a jamais été international français, Fleurival. Mais il a la chance d’avoir des ascendances. Elles sont guadeloupéennes. Alors quand un obscur agent antillais le contacte… «Tout ça s’est fait bizarrement. C’était une de mes premières années pros, à Tours. La Guadeloupe venait d’avoir l’autorisation de postuler à la Gold Cup et sondait plein de joueurs de L1 et L2 pour monter une équipe. Ç’a a été super galère de se faire libérer en France, pour un tournoi comme ça. Le fax de la fédération guadeloupéenne était mis tout en dessous de la pile. Alors qu’au Portugal, ils étaient contents pour moi.» Et le voilà qui se retrouve en 2007 à disputer les demi-finales contre le Mexique devant 50 000 personnes au Soldier Field de Chicago pour une défaite 2-1. Quatre jours plus tôt, il élimine même le Honduras (1-2) devant 70 000 personnes, à Houston.

«Mais l’Europa League, c’est un sacré kif ! Quand on fait presque toute sa carrière pro en Ligue 2, l’Europe… Mon objectif, c’est d’aller en poules avec Differdange ! Mes coéquipiers m’ont déjà expliqué ce qui leur était arrivé contre Tromsø (NDLR : défaite aux tirs aux buts en 2013 aux portes des poules) et ils l’ont encore en travers de la gorge. Ça reste une immense frustration.»

Julien Mollereau