Les Messins ont retrouvé la lumière, vendredi soir, en étrillant Bourg-en-Bresse (5-0) sur leur pelouse de Saint-Symphorien. Le tout grâce à une prestation globalement maîtrisée de bout en bout. Une (belle) nouveauté.
Après leur malheureuse sortie de route face à Auxerre, les Messins n’avaient d’autre choix que d’emprunter le chemin de la victoire, hier, à l’occasion de la réception de Bourg-en-Bresse. Afin de retrouver ce soupçon de confiance qui risquait de s’étioler inévitablement mais surtout pour renflouer leur capital points. Mission accomplie. Le tout en soignant leur différence de but…
Avant la rencontre, José Riga avait réclamé « autre chose dans l’attitude et le contenu ». Un mode d’emploi que ses joueurs se sont borné à appliquer. Dès l’entame du match, Kévin Lejeune et ses partenaires n’ont eu de cesse de chercher la percussion et d’exercer un pressing très haut. Et cela a payé. Le tout sur la durée, ce qui était rarement, voire jamais arrivé cette saison.
Metz a donc lâché la bride malgré un premier avertissement signé Sané qui, seul face à Didillon, ne réglait pas la mire (17e ). Ce que parvenait à faire, par contre, Mayuka, servi par Candeias. Mais la reprise de l’attaquant messin était repoussée sur sa ligne par un défenseur burgien (19e ). Persévérant, le Zambien provoquait quelques instants plus tard un penalty – généreux – que Kévin Lejeune transformait sans trembler (1-0, 21e ). Un but synonyme de délivrance mais qui ne désinhibait pas totalement les Lorrains puisque dans la foulée, Traoré manquait de peu l’égalisation en catapultant sa reprise au-dessus des buts de Didillon (23e ), qui intervenait ensuite sur une tentative signée Berthomier (26e ) avant de gagner son duel face Sané (42e ).
Entre-temps, Kévin Lejeune avait lâché une superbe frappe détournée par Fabri (38e ), mais c’était finalement à Emmanuel Mayuka que revenait le dernier mot. Avec cette panoplie de renard des surfaces qui lui va si bien, le Zambien profitait d’une confusion dans la défense de Bourg-en-Bresse pour inscrire le deuxième but de la soirée (2-0, 44e ).
Une efficacité retrouvée
De quoi aborder la seconde période avec entrain à l’image de ce centre de Candeias catapulté dans les filets avec détermination par Yeni Ngbakoto (3-0, 49e ). Souvent montré du doigt – à juste titre – le manque d’efficacité devant le but n’était donc pas d’actualité ce vendredi. Pour preuve, si les tentatives d’André Santos (51e ) et Juan Kaprof (55e ) ne payaient pas, Jonathan Rivierez, lui, ne se privait pas pour corser l’addition (4-0, 72e ).
Le FC Metz avait ainsi retrouvé cette envie, cette persévérance et cette cohérence qui lui ont parfois fait défaut et qui avaient totalement disparu face à Auxerre. Du coup, malgré une réaction burgienne signée Boussaha, qui trouvait le poteau de Didillon (74e ), les Lorrains déroulaient un jeu bien plus conforme à leur supposé standing et digne de leurs ambitions. D’autant que pour finir la soirée en apothéose, Yeni Ngbakoto offrait, sur coup franc, le cinquième but à José Luis Palomino, monté aux avant-postes (5-0, 82e ). Preuve que la gourmandise n’est vraiment pas un vilain défaut !
Le FC Metz renoue donc avec le succès. De quoi être rassuré sur sa capacité à rebondir. Dans le jeu et la manière, il lui faut maintenant s’inspirer de cette prestation qui a démontré que ce petit grain de folie lui va si bien. Reste maintenant à le cultiver à nouveau. Dans la durée.
Jean-Sébastien Gallois (Le Républicain lorrain)