Le FC Metz a survécu à une infériorité numérique et un penalty contre lui pour ramener un point de Dijon (0-0), samedi soir. Le podium de la Ligue 1 reste sa propriété, en attendant Nice – Montpellier.
C’était l’anniversaire du président ce samedi. Soixante-six printemps et une drôle de soirée pour Bernard Serin, car ses Messins lui ont offert une paire de lunettes au tableau d’affichage (0-0), emballée dans un petit paquet de frustrations.
Soit un penalty précoce mais manqué, des occasions nettes promptes à nourrir un sentiment d’inachevé et, pour finir, une demi-heure d’angoisse à dix contre onze, suite à l’expulsion évitable du paisible Cheick Doukouré (58e ), puni d’un deuxième carton jaune pour une altercation avec le Dijonnais Rüfli. C’est cadeau.
Il est tout de même permis d’extraire des enseignements positifs de cette visite du stade Gaston-Gérard. Les Grenats, par exemple, ont bouclé leur séquence de deux déplacements avec quatre points. Ils ont également privé un adversaire de but pour un troisième match consécutif, ce qui dénote une expression défensive solide.
Ce n’était pas gagné en infériorité numérique, mais Didillon a fait le nécessaire devant Bahamboula (72e ), sur une des rares incursions bourguignonnes autorisées par la charnière Milan-Falette. Le gardien messin, parfait dans son intervention, a surtout préservé le point du nul en détournant un penalty de Sammaritano (81e ) et c’était le meilleur moyen de consoler le jeune Sarr qui venait de déséquilibrer Bouka Moutou dans la surface.
Deux penaltys ratés
Les Dijonnais, de leur côté, pourront également remercier Reynet. Sauvé par sa barre transversale sur le penalty en force d’Erding (8e ), le portier du DFCO a déjoué une tentative de Sarr (15e ), une frappe en pivot du même Erding (41e ) et ces deux têtes de l’attaquant franco-turc (45e ) et de Mandjeck (45e +1) juste avant la pause. Naturellement, le gardien a connu beaucoup moins d’activité dans une seconde période sous domination locale, mais sa contribution s’est avérée essentielle hier.
Privés de Jouffre, Lejeune et Nguette notamment, les Grenats n’ont finalement pas connu la réussite qui les escortait depuis le début de saison, malgré la qualité des coups de pied arrêtés de Cohade qui a créé les situations les plus dangereuses sur ses corners. Le scénario ayant imposé un repli stratégique, il était forcément plus délicat de construire des offensives cohérentes au-delà de l’heure de jeu. A ce titre, les Grenats ne pouvaient qu’apprécier ce résultat positif. Car ils sont passés tout près d’une grosse désillusion sur ce terrain où ils avaient passé quatre pions et matérialisé leur montée voici quelques mois.
Le FC Metz conserve son podium dans l’opération, provisoirement du moins, en attendant le résultat de Montpellier-Nice ce dimanche. C’est symbolique, bien sûr, mais cette place sanctionne un début de saison cohérent et permet d’aborder la suite des opérations plus sereinement.
À ce propos, l’exclusion de Doukouré, conjuguée aux blessures du moment, va imposer de nouveaux efforts de gestion à Philippe Hinschberger puisque Bordeaux débarque déjà à Saint-Symphorien ce mercredi. De nouvelles têtes pourraient avoir leur chance à cette occasion. Charge à ses occasions de prolonger l’œuvre messine de ce début de saison.