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Le FC Metz peut s’inquiéter


Philippe Hinschberger. (photo AFP)

Sa lourde défaite à Caen l’a confirmé : Metz ne se porte pas bien. Sa dynamique actuelle n’incite pas à l’optimisme.

UNE GIFLE DE PLUS

Voilà bien longtemps que le FC Metz n’est plus parvenu à garder sa cage inviolée. Pire, le club à la Croix de Lorraine traîne une impressionnante fragilité défensive qui se traduit par des scores lourds et sans appel. Monaco (0-7), Nancy (4-0), Nice (2-4) peuvent le confirmer… Dimanche, Caen, à son tour, a réussi à gifler les Grenats (3-0).

Lanterne rouge avant ce match, l’équipe normande a mis le doigt sur les maux dont souffrent les joueurs de Philippe Hinschberger actuellement  : manque de punch, déchet technique et réveil trop tardif. À Michel-d’Ornano, Metz a commencé à jouer à 2-0 et à dix contre onze. La cause était alors entendue. « On a continué à y croire, on a eu deux, trois situations mais c’était trop tard , reconnaît Renaud Cohade. Déjà qu’on n’est pas trop en confiance en ce moment… »

UNE LENTE DÉGRINGOLADE

Conséquence directe de cette neuvième défaite de la saison, le promu lorrain poursuit sa lente dégringolade au classement : 11 e au soir de la 14 e journée, après son nul face à Lorient le 26 novembre (3-3), Metz est aujourd’hui 17 e , à deux points seulement de la place de barragiste occupée par Dijon. Inquiétant, surtout au vu de la dynamique mosellane.

Les hommes du président Bernard Serin n’ont remporté qu’un match de Ligue 1 depuis le 24 septembre à Montpellier (0-1)! Alors qu’ils pensaient s’être remis dans le sens de la marche après quatre défaites de rang en gagnant à Toulouse le 19 novembre (1-2), ils ont repris leur chute vertigineuse en n’engrangeant qu’une seule unité depuis.

« Au regard de notre situation, basculer à la trêve avec 21  points, ce ne serait pas si mal que ça », tempère Philippe Hinschberger. Encore faut-il se défaire, demain à Saint-Symphorien, d’une équipe guingampaise qui reste sur deux exploits, face à Lyon en Coupe de la Ligue et contre le Paris Saint-Germain en championnat. Pas simple.

LES CADRES MANQUENT

Si les Grenats doivent récupérer le précieux Mevlüt Erding face aux Bretons, ils ne reverront pas Kevin Lejeune, Yann Jouffre ni Milan Bisevac avant 2017. Ce dernier a craqué, dimanche à Caen, laissant ses partenaires à dix. Parmi les cadres, finalement seul Cohade a répondu présent, même si on peut lui reprocher son manque de lucidité sur quelques situations de contres. Placé quasiment en deuxième attaquant, l’ancien Stéphanois plaît à son entraîneur dans cette position.

« Actuellement, il est plutôt performant dans son rôle un peu plus haut , explique Hinschberger. Aujourd’hui, c’est difficile de s’en passer. La preuve à Caen, il a touché plus de 90 ballons. Il a trouvé son poste .»

Derrière lui en revanche, le binôme Mandjeck – Doukouré doit faire mieux. Le premier nommé s’est d’ailleurs totalement loupé dimanche. C’est gênant. Car sans une solide colonne vertébrale, Metz n’arrivera pas à relever la tête.

Angelo Salemi (Le Républicain lorrain)