Dernier match à domicile pour le FC Metz qui peut officialiser sa montée en Ligue 1 ce vendredi, en fonction du résultat du Havre en particulier. La priorité absolue reste en Moselle : il faut d’abord battre Tours.
Metz veut sa nuit debout. Pas un mouvement contestataire, politique ou révolutionnaire, mais un chavirement populaire, une victoire partagée avec, sans doute aussi, autant l’avouer, son lot de soulagement.
Ce vendredi, Saint-Symphorien s’installe justement dans ce carrefour de sentiments. Son public ne fera peut-être pas l’économie d’angoisses, mais il s’y est habitué à la longue. L’affluence monstre, de toute façon, suffira à montrer que cette équipe a déjà atteint un objectif autrefois bien flou : fédérer autour d’elle. Se sentir portée.
Gagner d’abord
Concrètement, le chemin le plus court vers la Ligue 1 passe par un succès contre Tours. Si Le Havre ne gagne pas à Auxerre, la montée sera officielle. L’itinéraire bis se veut plus tortueux : un nul peut ouvrir les mêmes portes, mais sous ces conditions : une défaite normande et pas de victoire du Red Star face à Dijon.
Le public se dédoublera donc un peu tout à l’heure : à la fois spectateur de Metz-Tours et supporter de la Bourgogne. Car Auxerre peut sceller l’affaire et, vu d’ici, Dijon ferait un champion de L2 plus appréciable. Même dans les moments d’euphorie, certains ultras gardent une pensée vers Nancy…
Pas d’enjeu pour Tours
Bien sûr, le FC Metz n’a pas le droit de flancher là. Ce serait incompréhensible et donc incompris. Avec six victoires en sept matches, ses joueurs ont accompli le nécessaire pour doper leur confiance et se hisser sur le balcon qui donne à voir la Ligue 1. Alors il est l’heure de faire le grand saut contre un adversaire qui n’a plus grand-chose à espérer de sa saison. Sinon la fin. Tours est en effet coincé dans un bourrelet de ce classement au ventre bien mou et se prépare à quitter un entraîneur (Marco Simone) en conflit avec sa direction.
Voilà qui tranche singulièrement avec l’ambiance du moment en Moselle. Où l’on savoure la leçon assénée au Red Star (2-0) et le coup de Trafalgar à Dijon (0-4). Où un coach qui n’a porté que ce maillot peut connaître sa première montée en L1 dans un stade hautement symbolique. Et où l’on reparle de la moustache en péril du président. Celle-ci ne tombe qu’avec les bonnes nouvelles.
Avant d’être un adieu à la Ligue 2, cet ultime match à domicile de la saison est aussi un au revoir au public messin. Le temps d’un dernier rendez-vous, pour en donner un autre, en meilleure compagnie. Marseille, Lyon, Saint-Etienne et Paris. Oui, surtout Paris.
Mercredi matin, Matthieu Udol, authentique enfant du club, invitait chacun et d’abord lui-même à « profiter du moment ». Le plaisir, il est vrai, s’accommode bien des envies de conquête. Moralité : autant soigner la fête et souhaiter un coup de pouce de l’extérieur. Histoire d’éviter de voir Lens avec la peur au ventre, vendredi prochain.
Bref, ami Grenat, ne calcule pas et ne procrastine pas non plus. Le lendemain de l’Ascension est un jour parfait pour conclure. Alors, Metz, tu montes ce soir ?