À dix contre onze pendant une heure, le FC Metz a bouclé la phase aller sur une défaite à Tours (2-0) qui l’expulse du podium et prolonge une séquence désastreuse.
La trêve arrive à point pour le FC Metz. Elle, au moins, permettra aux hommes de José Riga d’interrompre une vilaine dynamique que ces garçons n’ont pu inverser sur le terrain, même si cette quatrième défaite consécutive, toutes compétitions confondues, s’est jouée sur des éléments contraires. Car il est effectivement difficile d’inquiéter un adversaire très regroupé, quand on évolue en infériorité numérique durant une heure, d’autant que les Grenats n’avaient déjà pas su le désarçonner une seule fois à onze contre onze.
Les contrariétés du jour ? Un choix d’hommes et une erreur de jeunesse pour résumer. Alors que la partie ronronnait, Lucas Toussaint est venu y mettre de la couleur, bien malgré lui. Du jaune pour commencer, avec un carton précoce (20e ). Puis du rouge qui fait tache, avec la double peine de quitter le terrain à la demi-heure en offrant un penalty à Tours, que Kouakou a transformé proprement (1-0, 32e ).
Préféré à Reis, laissé en tribune, le jeune Messin (19 ans) a précipité la chute des siens. Hormis un but de la tête signé Agouazi et refusé pour hors-jeu (21e ), il ne s’était pourtant rien passé jusqu’alors. Ni dans un sens, ni dans l’autre. Les joueurs de Marco Simone, à leur décharge, s’étaient déjà usés dans la semaine, via une sortie à Lyon, en Coupe de la Ligue (2-1), mais leur fatigue n’a jamais sauté aux yeux.
Doublé de Kouakou
Dans ce contexte, José Riga a évidemment dû bricoler. Couteau suisse officiel du club, Kevin Lejeune a dépanné en défense jusqu’à la pause, avant de céder sa place à un autre revenant, Sezer Özmen. Comme ses acolytes en défense, le Turc s’est fait spectateur du second but : un long centre d’Agouazi pour Kouakou, qui pouvait ajuster tranquillement Didillon au deuxième poteau (2-0, 64e ).
Cette fois, c’était clair, le miracle messin n’aurait plus lieu. Tours ne lui laissait pas la place de toute façon et continuait d’envoyer des vagues sur chaque ballon récupéré. Malfleury n’était alors pas loin d’entériner le naufrage sur un tir repoussé par Didillon (74e ) et Tandia a encore poussé le ballon sur le poteau (89e ), alors que Metz menait une révolte gentillette et stérile. Avec une tête au-dessus de Ngbakoto (62e ) et une autre de Kaboré, cadrée mais sans puissance (78e ), Kamara, le gardien, n’a pas franchement risqué la surchauffe hier.
Et voilà les Grenats retombés dans un classement anonyme (6e ), eux qui avaient pourtant occupé le podium durant seize journées sur dix-huit. La 19e levée a finalement consacré la petite crise de résultats généralement livrée avec l’hiver à Metz. Pour un candidat revendiqué à la montée en Ligue 1, ce ralentissement fait désordre. Pour ne pas dire qu’il inquiète. Il appartient désormais à cette équipe de profiter des vacances pour présenter un autre visage à la rentrée. Manifestement, il était temps pour elle de se reposer.
Christian Jougleux (Le Républicain lorrain)