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Le Drian au Caire après la livraison des 3 premiers rafales


Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian parle avec son homologue Sedki Sobhi, le 25 juillet 2015 au Caire. (Photo AFP)

Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a débuté samedi une visite de deux jours au Caire, quelques jours après la livraison des trois premiers avions de combat Rafale français à l’Egypte.

M. Le Drian, actuellement en tournée en Afrique, doit notamment rencontrer le président Abdel Fattah al-Sissi et son homologue Sedki Sobhi.

En début d’année, Le Caire a acheté à la France 24 avions Rafale et une frégate multi-missions, en demandant à ce qu’ils soient livrés le plus vite possible. Trois des Rafale et la frégate ont rallié mardi l’Egypte.

«Le ministre va discuter des suites des livraisons de matériel», a précisé l’entourage de M. Le Drian.

Les 24 Rafale (16 biplaces et 8 monoplaces) font partie d’une commande de 5,2 milliards d’euros incluant également la frégate et des missiles, destinée à l’armée égyptienne.

Celle-ci mène depuis deux ans des opérations à grande échelle dans le nord de la péninsule du Sinaï pour tenter d’enrayer les attaques jihadistes visant les forces de l’ordre, qui se sont multipliées depuis que l’ex-chef de l’armée et actuel président Sissi a destitué en 2013 l’islamiste Mohamed Morsi.

Les jihadistes disent agir en représailles à la sanglante répression qui s’est abattue sur les partisans de M. Morsi.

Les discussions entre M. Le Drian et les responsables égyptiens porteront aussi sur la Libye voisine, alors que Le Caire craint l’ouverture d’un nouveau front sur son flanc ouest.

Profitant du chaos qui règne en Libye depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, le groupe Etat islamique (EI) s’est implanté dans l’est du pays, près de la frontière avec l’Egypte.

Le président Sissi a réclamé avec ardeur une force arabe commune pour lutter notamment contre l’EI en Irak, en Syrie, mais aussi en Libye.

En février, Le Caire avait envoyé ses avions bombarder les positions de l’EI en Libye après que l’organisation jihadiste y eut revendiqué la décapitation d’une vingtaine de travailleurs égyptiens coptes.

AFP