Il a enregistré un résultat positif de 226000euros et son chiffre d’affaires culmine désormais à 26,5 millions d’euros. Les projets d’avenir ne manquent pas pour le premier employeur de la région sud-est du pays, comme une nouvelle cure postcancer et une nouvelle classification de ses hôtels.
Les années difficiles font désormais partie de passé. Le domaine thermal a connu «une sérieuse période de crise qui a débuté après 2008», a énoncé dans son introduction Paul Hammelmann, le président du conseil d’administration du domaine thermal de Mondorf.
Aujourd’hui, l’établissement public se porte beaucoup mieux. «Nos bilans sont très dépendants du coût de l’énergie et de la main-d’œuvre. Nous investissons dans le domaine thermal», a souligné Paul Hammelmann.
À titre d’exemple de rénovation, il cite le plateau sauna refait «il y a deux ans» et le Mondorf Parc Hôtel en 2015 qui a demandé un budget conséquent. «En 2016, nous avons pu clôturer avec un excédent de 500 000 euros», a-t-il encore précisé. «Nous avons pu conserver nos 300 emplois» et payer «les primes (aux salariés) grâce au bénéfice», a-t-il ajouté.
Résultat positif : une première depuis… 8 ans
Pierre Plumer, le directeur du domaine thermal, a présenté de son côté le détail des chiffres financiers. L’établissement a bien enregistré un résultat positif de 226 000 euros, 334 200 euros de prime aux salariés prévue par la convention collective ont été payés. Le résultat hors prime est de 560 000 euros. Soit une «amélioration» de 675 000 euros «par rapport à 2014», année servant de référence pour le dirigeant.
«Pour la première fois depuis 8 ans, on a un résultat positif», a-t-il commenté. Quant au chiffre d’affaires, en l’espace de cinq ans, il a fait un saut de cinq millions d’euros. Entre 2011 et 2016, il est passé de 21,5 millions d’euros à 26,5 millions d’euros. Il ne faut pas l’oublier, «le plus grand employeur de la région», comme le dit Pierre Plumer, est avant tout un centre hospitalier spécialisé.
À ce titre, il propose de multiples thérapies, comme la kinésithérapie, les cures thermales et médicales ainsi que du Documentation Based Care (DBC), un soin permettant de soigner son dos, sa nuque et ses épaules grâce à des exercices sur des machines. «Nous sommes les seuls à le faire au Luxembourg», a pointé le directeur.
La santé en entreprise n’a pas été oubliée. Le domaine propose Healthcare@Work, un programme de santé et de bien-être en entreprise. Concernant les cures prises en charge par la CNS, il y en a eu 5 704 en 2016, elles sont en augmentation par rapport à 2015 où on en comptait 5 431.
Le département spa a enregistré près de 28 000 soins en un an, 60 % des clients qui en ont bénéficié ne logeaient pas sur place. Justement, le département hébergement a connu un chiffre d’affaires de 3 196 838 euros. Le taux d’occupation des deux sites d’hébergement (Mondorf Parc Hôtel et Villa Welcome, son annexe) ont connu l’an dernier un taux d’occupation approchant les 67 %. Quant à la partie restauration, son chiffre d’affaires est de 4 734 322 euros.
Succès de la formule à la carte
Le domaine propose trois établissements : le restaurant De Jangeli, la brasserie Maus Kätti et le Jangelisgare qui offre la possibilité de prendre le petit-déjeuner. Le département «événements » a obtenu un chiffre d’affaires de 1,6 million d’euros. Celui du Wellness et du Fitness se porte bien avec presque quatre millions d’euros.
«On vend de plus en plus de forfaits « time »», a attesté le directeur. Cette formule d’accès «qui n’existe que chez nous», a précisé Pierre Plumer permet de payer ce que l’on consomme. Par exemple, si un client reste 37 minutes, il ne payera que ce temps passé à l’intérieur de l’établissement.
Les projets ne manquent pas au domaine thermal. L’un d’entre eux étant une nouvelle cure destinée aux patients ayant reçu un traitement contre le cancer, qui rentre dans le cadre du Plan national cancer. L’autre, et pas des moindres, étant la nouvelle classification hôtelière qui sera mise en place cette année.
«On pourrait devenir un cinq étoiles si on le voulait», a mentionné Pierre Plumer qui reste prudent. Le sujet sera discuté en conseil d’administration dans les prochaines heures.
Aude Forestier