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Le directeur de Nigloland mis en examen pour l’agression d’un journaliste


A l'origine des faits, la parution d'un article évoquant des rumeurs d'attentat autour du parc d'attractions situé à 50 km de Troyes. (Photo DR)

Le directeur du parc d’attractions Nigloland, situé à 50 km de Troyes, devait être mis en examen mercredi pour avoir agressé le rédacteur en chef de L’Est-Eclair, selon le parquet de Troyes.

Lundi, le quotidien a publié dans son édition papier un article, repris mardi sur son site internet, titré « Folle rumeur à Nigloland ». Il y évoquait, pour les démentir, des rumeurs persistantes sur les réseaux sociaux d’attentat à Nigloland. Ce parc a accueilli 550 000 visiteurs en 2015 et fait travailler 350 employés saisonniers compris.

Philippe Gélis, son directeur, a téléphoné mardi à la rédaction pour lui demander de retirer l’article du référencement de Google, ce qui n’est pas techniquement possible pour un média, a témoigné une journaliste du quotidien. Après avoir proféré des menaces par téléphone, Philippe Gélis s’est présenté à la rédaction à Troyes « avec deux gros bras »: « il s’est rendu directement au bureau du rédacteur en chef, lui a jeté l’ordinateur au visage, l’a attrapé par le col de la chemise et lui a assené un coup de poing », tandis que ses deux acolytes ont empêché toute intervention de collègues, raconte la journaliste. « Juste après, il a harangué la rédaction pour nous appeler à la responsabilité. »

Arrivés rapidement sur les lieux, les policiers ont interpellé les agresseurs présumés et les ont emmenés en garde à vue. Sur le site internet du journal mercredi, le directeur général Jean-René Lore écrit vouloir « donner à cette agression les suites judiciaires qui s’imposent ». Philippe Gélis devait être mis en examen dans la journée pour violences avec préméditation et placé sous contrôle judiciaire, a indiqué le parquet de Troyes dans la matinée, annonçant un procès en janvier. Toujours selon le parquet, il aurait déclaré en garde à vue avoir seulement secoué le journaliste sans le frapper.

Le Quotidien/AFP