Le Final Four semblait être connu après la défaite des Musel Pikes face à Etzella. Mais c’était compter sans le renouveau d’un Basket Esch, mathématiquement pas encore éliminé de la course au dernier carré.
La plupart des observateurs les avaient enterrés. Mais pourtant, les basketteurs eschois n’étaient pas encore complètement exclus de la lutte pour le Final Four avant cette huitième journée des play-offs. Bien sûr, tous les regards étaient tournés vers le duel à distance entre Soleuvre et les Musel Pikes. Après la lourde défaite concédée sur le parquet de l’Amicale, les joueurs de Kevin Magdowski attendaient impatiemment de savoir ce qui allait se passer du côté du Knapp, où Etzella affrontait les Mosellans.
Et à l’issue d’une rencontre très serrée, le dernier mot est revenu aux Nordistes. Même si les visiteurs se sont estimés floués par les arbitres, coupables, selon eux, de ne pas avoir sifflé une faute de Jairo Delgado sur Jarmar Gulley. Une faute qui aurait pu permettre aux Pikes de passer devant. Et donc d’être toujours en course pour le Final Four. Dès la victoire ettelbruckoise actée, le site rtl.lu annonçait dans ses pages sports qu’on connaissait l’identité des quatre participants au Final Four… ce à quoi les internautes ont répondu que ce n’était pas tout à fait vrai. À raison !
En effet, c’est Franck Mériguet lui-même qui a appris à ses joueurs à l’issue de la victoire face aux Musel Pikes, lors de la septième journée, qu’ils n’étaient pas encore complètement hors course : « Trois points. Trois matches. Les joueurs n’étaient pas au courant », constate le technicien eschois. Nous nous sommes penchés sur la situation du Basket Esch à deux journées de la fin des play-offs. Voici les raisons du renouveau eschois.
Un déclic face aux Pikes
Pour leur retour au sein de l’élite après une année de purgatoire en Nationale 2, où ils se sont littéralement promenés, les Eschois avaient pour premier objectif d’éviter les affres de la si indécise et usante lutte pour le maintien. Mission obtenue avec un bilan équilibré (9-9) par Joé Biever et ses coéquipiers. La suite sera en revanche plus compliquée puisque les Eschois, qui ont démarré par une véritable humiliation sur le parquet de l’Amicale (défaite 106-56), vont ensuite aligner les défaites : « On va subir six défaites de suite. Mais la plupart du temps, ça se joue à peine à quelques points. On n’était jamais très loin de notre adversaire. »
À un moment, avec l’accumulation des défaites, on en venait presque à se demander si le Basket Esch allait réussir la même « performance » que les Musel Pikes en 2004, qui avaient terminé les play-offs, fanny. À leur décharge, les Mosellans sortaient d’une victoire inattendue en finale de la Coupe de Luxembourg. Et jamais les visiteurs n’ont pu se remettre dans le bain du championnat !
Pour le Basket Esch, la question ne se posera finalement pas en ces termes. Après six défaites de suite, les Eschois vont trouver les ressources pour tenir le résultat jusqu’au bout contre les Musel Pikes. Un adversaire direct dans la lutte pour le dernier carré. Et dans ce succès, acquis de haute lutte (82-84), un petit déclic s’est produit : « Dans la fin de match, on a su contrôler la rencontre. » Le premier étage de la fusée opération Final Four était lancé.
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