Finis les duels entre intimes! Differdange vient de s’inviter avec autorité à la lutte pour la couronne entre le F91 et le Fola.
Médiocres pendant neuf mois mais toujours en embuscade, les Differdangeois ont une vraie chance de coiffer le Fola et le F91 au poteau s’ils ne perdent plus de point d’ici au 23 mai. Pas impossible puisqu’ils rencontreront les quatre derniers du classement lors des quatre prochaines journées.
Differdange n’a pas le droit de se réfugier derrière son acte manqué du 8 mars dernier, à Dudelange, quand il s’est incliné (2-1) alors qu’il était en supériorité numérique. Ou plutôt, il n’a PLUS le droit. Car avant ce dimanche, on pouvait lui passer son humilité vu le niveau de jeu affiché depuis le début de la saison. Mais sa démonstration collective au Galgenberg ne fait que renforcer l’idée que ce pourrait bien être son année.
À commencer par le calendrier, qui joue pour lui. Pendant que le Fola visitera la Jeunesse (21e j.), que le F91 se rendra au Progrès (22e j.) et que les deux se retrouveront lors de la 24e journée pour un choc qui sera tout à son avantage, le FCD03 pourrait très bien se retrouver dans le fauteuil de leader au soir du 10 mai, à moins de deux semaines et 180 minutes du coup de sifflet final de la saison.
Cet agencement des six dernières rencontres est, en soi, une compensation largement suffisante à l’impressionnante forme du F91, qui serait sacrément costaud s’il arrivait à sortir un sans faute complet sur la deuxième partie de saison : la dernière fois qu’il avait enchaîné treize rencontres de DN sans lâcher le moindre point, il faut remonter à la phase des matches aller de la saison 2007/2008, à un moment où l’élite était nettement moins resserrée.
Si la position officielle du club differdangeois, toujours engagé en Coupe et qui aura une semaine anglaise à gérer entre le 10 et le 17 mai, à un moment où il sera peut-être bien mieux placé qu’aujourd’hui, est toujours de dire qu’il ne postule pas au titre, la réalité le forcera peut-être à changer d’avis très vite. À moins qu’il ne perde les pédales contre, successivement, Canach, Wiltz, Hostert et Mondorf, quatre clubs qui lui ont rapporté 18 points en première partie de saison mais qu’il n’a jamais battus que d’un petit but. Vu son emprise sur le match contre le Fola, on a du mal à y croire. Allons, mouillons-nous : ils sont bien trois pour jouer le titre, plus deux. Et ça fait du bien !
De notre journaliste Julien Mollereau