Le corps du touriste français Hervé Gourdel, enlevé puis décapité fin septembre par des jihadistes algériens, doit être transféré lundi vers la France, douze jours après sa découverte en Kabylie (est d’Alger).
Hervé Gourdel, guide de haute montagne de 55 ans, avait été enlevé le 21 septembre par le groupe armé Jund al-Khilafa. (Photos : AFP)
Deux médecins légistes français et la soeur du guide de haute montagne, enlevé le 21 septembre au coeur du massif du Djurdjura où il était allé faire de la randonnée, se sont rendus en Algérie pour confirmer son identification. Des tests génétiques ont confirmé que le corps exhumé en Kabylie était bien celui d’Hervé Gourdel, les médecins légistes ayant comparé l’ADN du touriste français à celui de sa soeur.
Le transfert de la dépouille nécessite la délivrance d’un acte de décès mentionnant la date de sa mort, que les médecins légistes sont parvenus à déterminer.
Hervé Gourdel, guide de haute montagne de 55 ans originaire du sud de la France, avait été enlevé le 21 septembre par le groupe armé Jund al-Khilafa, qui a affirmé l’avoir exécuté en représailles à l’engagement de la France aux côtés des Etats-Unis dans les frappes contre le groupe Etat islamique en Irak. Arrivé en Algérie le 19 septembre pour faire du trekking dans le massif du Djurdjura, il avait avait été enlevé près du sommet Lala Khedidja. Les cinq compagnons algériens avec qui il se trouvait avaient été relâchés après 14 heures de séquestration.
L’armée algérienne, qui avait mobilisé 3 000 soldats, a retrouvé le corps d’Hervé Gourdel le 15 janvier, enterré dans une forêt de chênes et d’oliviers tout près du village Takheldjit, à une vingtaine de km du lieu de son enlèvement. Sa dépouille a été découverte sur les indications d’un jihadiste capturé par l’armée, selon les informations officielles.
AFP