Le Bayern Munich reçoit mercredi soir (20h45) le Real Madrid en quart-de-finale aller de la Ligue des champions, une affiche de rêve dans une ambiance plombée par l’attaque à l’explosif contre le bus de Dortmund, mardi.
Après cet attentat, dans lequel le défenseur espagnol du Borussia Marc Bartra a été gravement blessé à la main, le match Dortmund-Monaco a été reporté à mercredi 18h45. À Munich, nul doute que les mesures de sécurité seront maximales pour la confrontation entre deux des clubs les plus titrés du Vieux continent.
Le Real compte 11 titres, le Bayern cinq. Mais sur l’ensemble de leurs confrontations, les Allemands ont l’avantage, avec 11 victoires contre 9, pour deux matches nuls. Côté Espagnol, le feu sera porté par la BBC, Bayle, Benzema, Ronaldo. Le quadruple ballon d’Or portugais Ronaldo, meilleur buteur de tous les temps de la Ligue des champions avec 96 réalisations vise désormais la barre mythique des 100 buts.
Même si la BBC a des statistiques en baisse cette saison, elle reste l’une des plus dangereuses attaques d’Europe. « Ce sont des joueurs d’expérience, de très bons joueurs, donc ils sont critiqués », a dit Zidane a propos de sa triplette d’attaquants. « Mais j’ai trois joueurs de caractère, avec beaucoup de personnalité, et ce n’est pas le genre de rendez-vous qui leur fait peur. Ils adorent ce genre de matches », assuré l’entraîneur merengue.
Chez les Allemands, une grosse incertitude pèse sur la participation de Robert Lewandowski, 38 buts déjà cette saison pour le Bayern toutes compétitions confondues. L’homme qui avait mis à genou le Real à lui tout seul, avec un quadruplé sous le maillot de Dortmund en 1/2 finale de l’épreuve 2013 (4-1), s’est blessé à une épaule samedi en championnat. Une décision sur sa titularisation devrait être prise au dernier moment, en fonction de ses sensations. « S’il a encore mal il ne jouera pas », a résumé l’entraîneur munichois Carlo Ancelotti.
Zidane-Ancelotti, l’autre match
Ce match de tous les superlatifs marquera aussi la première confrontation sur le banc entre Ancelotti, le « Mister » italien aujourd’hui aux commandes à Munich, et son ancien assistant à Madrid, Zinédine Zidane. « Carletto » a déjà remporté trois fois l’épreuve, avec l’AC Milan (1989, 1990) et le Real (2014). « ZZ » a réussi l’an dernier un coup de maître en soulevant la Coupe dès sa première tentative comme entraîneur, six mois à peine après avoir été nommé coach de la « Maison Blanche ».
« Je pense que ce match aller ne sera pas décisif. Tout sera décidé à Madrid, pas ici », a toutefois estimé le technicien italien, qui sera privé de son défenseur central Mats Hummels, touché à la cheville.
Le Bayern reste sur une série de 16 victoires consécutives à domicile en Ligue des champions, et le guerrier Arjen Robben a déjà promis l’enfer aux visiteurs: « Nous devons attaquer d’entrée, nous devons leur montrer dès la première minute qu’il n’y à rien à prendre à Munich, et que nous voulons gagner ce match ».
Zidane a lui aussi des soucis avec sa défense centrale, puisque ni le Portugais Pepe (côtes fracturées) ni le Français Raphaël Varane (cuisse) ne sont aptes. Il lui faudra probablement aligner une charnière Nacho-Sergio Ramos.
Entre 2000 et 2012, le Bayern est devenu la bête noire du Real en remportant huit de leurs 14 confrontations. Mais les Espagnols ont pris une revanche éclatante en 1/2 finale 2014, lorsqu’ils sont venus humilier les Bavarois 4-0 à Munich, avant de s’imposer 1-0 au retour à Madrid. Curieusement, le Real et le Bayern ne se sont encore jamais rencontrés en finale.
Le Quotidien / AFP