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Le Charles-de-Gaulle opérationnel dès lundi en Syrie


L'armée française va disposer dans la région des 26 chasseurs embarqués sur le porte-avions. (Photo AFP)

Le porte-avions français Charles-de-Gaulle, déployé en Méditerranée orientale, pourra engager dès lundi ses chasseurs contre le groupe Daech (EI) en Syrie, a annoncé dimanche le ministre français de la Défense.

« Il sera en mesure, avec les avions de chasse qui sont à bord, complétés par les avions de chasse qui sont à proximité et qui ont déjà frappé sur le territoire de l’EI, d’agir à partir de demain (lundi) », a déclaré Jean-Yves Le Drian sur la radio Europe 1, neuf jours après les attentats de Paris revendiqués par l’organisation terroriste. L’armée française va disposer dans la région des 26 chasseurs embarqués sur le porte-avions – 18 Rafale et huit Super Etendard – en plus des 12 appareils stationnés aux Émirats arabes unis (six Rafale) et en Jordanie (six Mirage 2000).

La lutte contre Daech est « à la fois une guerre de l’ombre et une guerre du champ de bataille », a souligné le ministre. Il faut à la fois combattre un « État » organisé, installé sur une partie de l’Irak et de la Syrie, et un « mouvement terroriste international qui a pour objectif de frapper le monde occidental ». « Il faut traquer les terroristes, ceux qui essaient de frapper la démocratie (…) et il faut en même temps frapper au cœur, dans le champ de bataille, au Levant pour anéantir l’EI », a-t-il insisté.

Parmi les cibles, il faut frapper « Mossoul (Irak) où se trouvent les lieux de décision politique et Raqa (Syrie) où se trouvent les centres de formation des foreign fighters, c’est-à-dire les combattants destinés à agir à l’extérieur », a encore estimé Jean-Yves Le Drian. « Il faut frapper ces deux villes, comme il faut frapper (…) les capacités de ressources qu’a l’État islamique, c’est-à-dire les lieux de pétrole, les champs pétrolifères ».

Jean-Yves Le Drian s’est félicité de ce point de vue « des modifications très sensibles des règles d’engagement, en particulier de l’armée de l’Air américaine » contre les « champs pétrolifères et les pôles d’approvisionnement pétrolier en Irak et en Syrie ». « Aujourd’hui la multiplication des actions va considérablement limiter cette capacité », a-t-il souligné, alors que les avions de chasse américains ont commencé à bombarder des camions-citernes transportant du pétrole dans les fiefs jihadistes.

AFP/A.P