Alors qu’il reprend vendredi avec Sundsvall, Lars Gerson ne le cache pas : il fera tout pour partir dès cet hiver. France, Belgique, Allemagne, Angleterre… peu importe.
Vous reprenez le chemin de Sundsvall en fin de semaine. Pour y rester ou pour mieux en repartir?
Lars Gerson : Je rentre tranquillement et je me concentre sur la reprise avec le GIF. Je fais tout normalement. Mais on ne sait jamais, cela peut aller vite. Si un club me veut, je pars.
Vous êtes donc actif? L’objectif est clairement de franchir un nouveau palier ailleurs?
Oui, la priorité, c’est de trouver autre chose. Sinon, je patiente jusqu’en été et on se remet à chercher en été. Après tout, il faut bien reconnaître qu’il est difficile d’intégrer une autre équipe en janvier alors qu’on sort d’un mois de vacances.
Oui, mais on n’a plus affaire au Lars Gerson de l’année dernière, qui était à peu près dans la même situation. Là, vous avez mûri, pris de l’envergure en club et en sélection. Bref, vous avez clairement une autre envergure.
En plus, l’an passé, je sortais d’une année durant laquelle je n’avais pas beaucoup joué en club. Alors en 2015, même si j’estime n’avoir ni assez marqué ni donné assez de passes décisives, j’ai joué toutes les rencontres que je pouvais jouer – hormis quand j’étais suspendu – et je les ai bien jouées.
Cela se ressent-il dans les propositions qui ont déjà pu arriver entre les mains de votre agent?
Je ne sais pas. Je ne lui ai pas parlé depuis trois semaines. J’ai vraiment coupé.
Il n’avait pas trouvé de solution pour vous ramener plus près du Luxembourg, votre souhait numéro 1 l’hiver dernier. Est-il plus optimiste cette année?
Je ne suis plus avec le même agent. J’ai décidé de travailler avec un autre, qui a plus de contacts dans les environs, qui est mieux ancré dans le « sud ». Il a plus de connaissances dans des pays comme la France, la Belgique, l’Allemagne ou l’Angleterre. Il s’agit d’un Belge.
Lequel de vous deux a démarché l’autre?
C’est lui. Il est venu me rencontrer chez mon père. La façon dont il m’a exposé ce qu’il pouvait faire pour moi m’a plu. Il a vu mes matches de sélection et il croit possible de me trouver un point de chute dans les environs. Moi, je suis prêt à jouer n’importe où dans les environs, avec une préférence pour la France, puisque ma petite amie vit à Nice.
Pensez-vous qu’avec la saison que vous venez de boucler, il sera plus facile de trouver?
Oui, je le crois. Si j’avais évolué avec Norrköping (NDLR : son ancien club, avec lequel il a refusé de prolonger pour avoir l’assurance de trouver du temps de jeu et qui a terminé champion à la surprise générale), cela aurait été encore plus simple, mais on ne pouvait pas prévoir ce qui allait arriver…
Votre désir de vous rapprocher vous ferait consentir à des efforts financiers?
Je n’en suis pas encore arrivé à la période de ma carrière où je souhaite jouer pour l’argent. Il ne s’agira pas de mon dernier contrat et mon souci est encore de jouer pour le football, pour ma progression dans ce sport. Je crois avoir encore une certaine marge de progression.
Sundsvall, comme on peut s’en douter, doit connaître vos envies d’ailleurs. Vont-ils vous fixer une deadline?
Je ne sais pas encore ce qu’ils en diront. Difficile de se faire une opinion. J’imagine effectivement qu’ils chercheront à être vite fixés, même s’ils ont recruté un très bon milieu récupérateur qui était capitaine de son équipe en 2e division suédoise. Et qu’il reste un très bon jeune et l’Islandais qui jouait à mes côtés devant la défense (NDLR : Runar Sigurjonsson). Bref, il y a encore du monde…
Savez-vous combien votre club risque de demander pour racheter votre année de contrat?
Non, je ne sais pas. Mais ce club ne demande jamais trop d’argent pour des transferts. Ils ont vendu des gars, ces dernières années, sans demander dix millions. Donc je pense que le coût du transfert ne sera pas un gros problème…
Recueilli par J. M.