Contacté par une firme espagnole basée à Vigo, l’Alisontia a dit oui pour la création d’un album de vignettes que les gamins des alentours s’arrachent. Et ce samedi, il organise en plus une distribution sur son marché de Noël.
Ça s’appelle un sacré bon coup de pub. Voire une idée de génie. L’Alisontia ne regrette en tout cas pas une seule seconde d’avoir dit oui à Cromogal, boîte espagnole qui l’a contacté il y a quelques mois (parce que certains des membres de son comité sont espagnols) avec une idée saugrenue : réaliser, comme elle l’avait déjà fait pour quelques petits clubs belges, un album du club à garnir de vignettes comme le fait Panini depuis des décennies pour les compétitions phares du monde entier.
Une loterie pour ceux qui le finissent?
Le résultat, depuis quelques semaines, est fulgurant. Les gamins en sont dingues et si une grande distribution d’albums gratuits est organisée ce samedi au marché de Noël du club, 450 ont déjà trouvé preneurs pour un total de 1 000 paquets de vignettes déjà éclusés (6 vignettes par paquet d’un euro). Assez fou pour forcer Cromogal à en réimprimer une fournée, pour que le Pall Center demande à l’Alisontia de faire partie des distributeurs officiels de vignettes (que l’on peut acquérir pour l’heur e dans les petits commerces de proximité) et pour que le club se prenne à organiser une grande bourse d’échange de stickers d’ici peu.
C’est qu’avec 337 vignettes à collectionner, il y a du boulot. En passant par le comité, les staffs d’entraîneurs, l’intégralité des équipes et même les bénévoles, il va falloir être un bel acharné pour remplir son album avec, à la clef, un petit bonheur supplémentaire : ceux qui le boucleront devraient avoir le droit de s’aligner sur une loterie en fin de saison. Bref, ils ont pensé à tout!
Au point que l’image du club en prend un (bon) coup. Si les hommes de Filipe Vilaverde ont perdu contre Lintgen (0-2), le week-end dernier, leur premier match de championnat depuis un an, Steinsel reste en course pour la montée en PH et ses catégories de jeunes enflent dans de belles proportions, tout comme l’engouement des sponsors, qu’on a, bien sûr, pris soin de ne pas oublier dans ce joli produit marketing.
Cromogal a indiqué être venu en test. Pas pour faire de l’argent, même s’il rentrera dans ses frais à partir de 3 000 paquets vendus. Nuls doutes cependant que cette expérience va attirer l’attention de nombreux clubs. Et pourquoi pas de la FLF, voire de la LFL, lancées conjointement depuis quelques mois dans une vaste opération marketing?
Julien Mollereau