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« L’absence de frontières nationales, une folie criminelle »


Marine Le Pen, présidente du Front national. (Photo AFP)

La présidente du FN Marine Le Pen a estimé jeudi que la présence en France d’Abdelhamid Abaaoud, cerveau présumé des attentats de Paris mort dans l’assaut mené à Saint-Denis mercredi, « posait la question des frontières nationales ».

Abdelhamid Abaaoud, « censé se trouver en Syrie, dans les rangs de l’EI, depuis 2013, se trouvait donc en réalité aux portes de Paris où il aurait pu piloter directement les attentats du 13 novembre qui ont frappé la capitale. Ces faits posent plusieurs questions importantes », affirme la patronne du FN dans un communiqué.

« Comment est-il possible que les services de renseignement français n’aient pas recueilli l’information de sa présence sur le territoire national ? Question plus grave et plus fondamentale : comment cet individu a-t-il pu aussi facilement passer les frontières européennes puis françaises pour s’installer en Île-de-France ? Il apparaît en effet que n’importe qui aujourd’hui peut librement entrer en France sans aucun contrôle, y compris un personnage aussi dangereux et connu qu’Abdelhamid Abaaoud ! », dénonce Marine Le Pen.

« Il est urgent et important pour la sécurité des Français que le gouvernement apporte rapidement des réponses à cette question, et à cette fin retrace a posteriori l’itinéraire d’Abdelhamid Abaaoud : quelles sont les routes qu’il a empruntées ? S’est-il, comme un autre terroriste du 13 novembre, inséré dans celle des migrants en Grèce ? Quelles que soient les réponses apportées par le gouvernement, la France ne pourra pas échapper à un débat sur la question centrale de l’absence de frontières nationales », juge l’eurodéputée FN.

Pour elle, « l’absence de frontières nationales représente une folie criminelle. » « Le rétablissement de contrôles aux frontières nationales est la première réponse qu’il convient maintenant d’apporter ». Florian Philippot, son bras droit, a par ailleurs demandé jeudi après-midi l’expulsion des demandeurs d’asile présents sur le sol français.

AFP/A.P