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La zone euro débloque 2,8 milliards d’euros pour la Grèce


Soumise à des politiques d'austérité draconiennes, la Grèce peine à sortir de la récession malgré l'amélioration de ses finances. (illustration AP)

La zone euro a validé mardi le déblocage de 2,8 milliards d’euros dans le cadre du troisième plan de sauvetage pour la Grèce, à la suite des réformes réalisées par Athènes.

« La décision d’aujourd’hui de verser 2,8 milliards d’euros à la Grèce est le signe que les Grecs continuent de manière régulière à faire des progrès dans la réforme de leur pays », souligne dans un communiqué Klaus Regling, le directeur général du du Mécanisme européen de stabilité (MES) qui supervise les prêts à la Grèce de la zone euro. Les ministres européens des Finances avaient déjà approuvé le 10 octobre le versement partiel de cette tranche d’aide, à hauteur de 1,1 milliard d’euros, la Grèce ayant terminé la mise en œuvre de 15 réformes réclamées par ses partenaires européens.

Cette somme est destiné au service de la dette. Parmi les mesures réclamées à la Grèce : des avancées dans la réforme des retraites, la gouvernance des banques ou le secteur de l’énergie. Le versement du 1,7 milliards restant, destiné au financement d’arriérés, était conditionné à l’obtention de données complémentaires par Athènes, qui a donc fourni les informations nécessaires au Mécanisme européen de stabilité.

Nouvelle échéance en fin d’année

Le déboursement de ces 2,8 milliards d’euros vient compléter une première tranche de 7,5 milliards déjà versée en juin. Soumise à des politiques d’austérité draconiennes, la Grèce peine à sortir de la récession malgré l’amélioration de ses finances. Elle s’était entendue avec les pays de la zone euro en juillet 2015 sur un troisième plan d’aide prévoyant l’octroi de crédits jusqu’à 86 milliards d’euros, en échange d’un certain nombre de réformes. Sur ces 86 milliards, 31,7 milliards ont désormais été déboursé, précise le MES dans son communiqué.

« J’espère que notre bonne coopération avec le gouvernement grec continuera, de manière à ce que la seconde revue du programme puisse être complétée dans un temps opportun », a affirmé mardi Klaus Regling. Le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, avait souligné au début du mois qu’il espérait obtenir, « d’ici la fin de l’année, un accord global » qui permettrait d’ « aborder la question de la dette ». Cette question est particulièrement importante pour le FMI, qui a de nouveau appelé l’UE à alléger la dette, condition pour qu’il accepte de participer financièrement au plan d’aide à la Grèce.

Le Quotidien/AFP