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La sœur de Maëlys se confie : Lelandais « ne pense pas à nous »


Une nouvelle blanche est prévue lundi en hommage à la fillette. (photo archives AFP)

Son prénom reste dans toutes les mémoires : il y a un an, Maëlys, 8 ans, disparaissait lors d’une fête de mariage à Pont-de-Beauvoisin. Il faudra près de six mois pour obtenir les aveux de son meurtrier présumé Nordahl Lelandais. La sœur aînée de la fillette s’est confiée sur RTL, avant une marche blanche organisée lundi après-midi dans la commune.

« Je me dis qu’on n’est pas tous seuls grâce au soutien des personnes, sur internet je reçois des messages tous les jours », confie Coleen, âgée de 12 ans au micro de la radio RTL. « On est ensemble, solidaires et c’est ça qui me donne de la force, le courage et qui nous aide à avancer », souligne-t-elle.

Elle revient aussi sur la solitude qui l’habite, sans Maëlys à ses côtés : « Je me retrouve toute seule du jour au lendemain, ça a été super difficile. Heureusement qu’il y a mes parents, ils ont été juste exceptionnels avec moi. On avance tous les trois ensemble. »

Concernant le mutisme de Nordahl Lelandais, dont la détention provisoire a été prolongée la semaine dernière, « ça m’attriste et ça me bouleverse aussi. Je me dis qu’il ne pense pas à nous. Moi j’ai 12 ans, je pense qu’à 12 ans, lui, il n’a pas eu cette vie, il a pas été touché comme moi. Il a eu son frère, il faut qu’il pense à nous. »

Sa mère certaine de la préméditation

Maëlys a disparu dans la nuit du 26 au 27 août 2017, lors d’un mariage en Isère. Cette nuit-là, la jolie petite fille brune en robe blanche se volatilise. Les restes de son corps ne seront découverts que six mois plus tard, sur les indications données par Lelandais alors mis en examen pour enlèvement et incarcéré. L’ex-militaire avouera avoir tué « involontairement » la fillette, en racontant lui avoir porté un coup au visage tandis qu’elle paniquait dans sa voiture, sans préciser les circonstances exactes de la mort. Ce sont les seules explications qu’il consentira à livrer, se murant ensuite dans le silence.

Des explications qui n’ont jamais convaincu la famille, certaine du caractère prémédité de ce geste. « Il avait préparé cette action. Auparavant, il avait déjà assassiné Arthur Noyer et une semaine avant, il a eu une agression sexuelle sur sa petite cousine de 6 ans. Pour moi, il est venu au mariage en voulant faire du mal. Il ne savait peut-être pas qui il allait prendre, mais il avait très bien calculé son acte », affirme la maman de Maëlys, Jennifer Cleyet-Marrel.

LQ