Des patrouilleurs ou agents de sûreté en civil armés vont circuler sur certains trains dans le cadre des mesures de renforcement de la sécurité, a indiqué dimanche Guillaume Pepy, le président de la SNCF au cours d’une interview.
«Nos agents de sûreté vont avoir le droit de circuler, armés et en civil, dans les trains, grâce à la loi Savary», entrée en vigueur mercredi, a dit le responsable interrogé au cours du «Grand Rendez-vous» Europe1/Le Monde/iTélé. «Ce patrouilleur» ou «train marshal» à l’image des «sky marshals» présents sur certaines lignes aériennes sera «habilité, entraîné à tirer», a souligné Guillaume Pepy.
Alors que la SNCF disposait précédemment d’agents qui pouvaient faire usage de leur arme seulement en uniforme, ces agents seront en civil. «Le principe, c’est qu’on ne le voit pas», a indiqué Guillaume Pepy. Après une polémique sur leur coût, Guillaume Pepy a confirmé par ailleurs que les portails de sécurité de type aéroportuaire seraient maintenus au départ et à l’arrivée du Thalys. «Je maintiens les portiques de sécurité du Thalys», a déclaré Guillaume Pepy démentant avoir évoqué leur inutilité lors d’une audition parlementaire, comme l’avait rapporté le sénateur Alain Fouché (Les Républicains, LR).
«Les attentats, y compris l’attentat du Thalys nous ont tous bouleversés et les gares peuvent être une cible», a dit Guillaume Pepy. Parmi les autres mesures de sécurité prévues par la SNCF, les images des caméras de surveillance pourront être surveillées en permanence par un centre de sécurité. Outre les fouilles de bagages, la SNCF dispose aussi d’une trentaine de chiens renifleurs et d’une vingtaine d’unités de profileurs chargés de repérer d’éventuels suspects.
La loi Savary, publiée au Journal Officiel mercredi, va également permettre «un tour de vis sur la fraude», a déclaré le président de la SCNF. Les agents SNCF pourront retenir un contrevenant pendant une heure avant l’arrivée des forces de l’ordre, s’il refuse par exemple de payer une amende ou de donner son adresse. Pour améliorer le recouvrement des amendes, la SNCF pourra vérifier les adresses auprès de l’administration.
Enfin des portiques anti-fraude sont expérimentés, notamment à la gare Montparnasse.
Le Quotidien/AFP