La SNCF prévoit de supprimer 1 400 postes nets en 2016, soit 1% de ses effectifs, en ne remplaçant pas tous les départs à la retraite, a indiqué lundi un porte-parole du groupe.
Le projet de budget pour 2016 du nouveau groupe public ferroviaire, qui sera présenté mardi en comité central d’entreprise (CCE), inscrit un effectif budgétaire moyen de 148 057 postes, soit 1.400 de moins qu’en 2015, selon une expertise réalisée pour le CCE par le cabinet Secafi. Depuis 2003, plus de 25 000 départs n’ont pas été remplacés à la SNCF. L’an dernier, le projet de budget 2015 avait inscrit 1 100 suppressions de postes (-0,7%).
Autant avaient été enregistrées en 2014. La SNCF, qui s’attend à environ 7 000 départs naturels l’année prochaine, programme 5 400 recrutements en 2016 à l’échelle du groupe public ferroviaire (hors filiales), ce qui revient à compenser 75% des départs, a précisé le porte-parole du groupe. En équivalents temps plein moyens sur l’année, cela correspond à 1 400 suppressions nettes de postes au sein du groupe.
Le groupe public ferroviaire cherche à faire plusieurs centaines de millions d’euros d’économies par an jusqu’en 2017. En 2015, les 1 500 salariés de Réseau ferré de France (RFF), l’ex-gestionnaire du réseau séparé en 1997 de la SNCF, ont rejoint le groupe, portant les effectifs moyens sur l’année à 149 500 équivalents temps plein (évaluation provisoire), selon l’estimation de Secafi.
Les effectifs ne resteront pas à ce niveau en 2016. Les coupes à venir seront encore essentiellement supportées par SNCF Mobilités, l’opérateur ferroviaire (-1700), la branche SNCF Réseau, en charge de l’infrastructure, gagnant au contraire des postes (+350), comme en 2015. L’établissement public de tête chapeautant ces deux branches perdra lui une cinquantaine de postes. L’ensemble des organisations syndicales refuseront de rendre un avis mardi en CCE sur le projet de budget, ont indiqué plusieurs sources syndicales. Elles invoquent une « communication tardive » des documents et l’impossibilité d’apprécier ce budget en l’absence de vision de moyen terme sur les engagements de l’Etat.
AFP