François Hollande a estimé vendredi que « quand la France réussit, elle n’a pas besoin d’avoir peur », interrogé sur le montée du Front national à dix jours du premier tour des élections départementales, lors d’une visite dans le nord de l’Isère où le FN est fortement implanté.
Le chef du gouvernement avait suscité dimanche la polémique, déclarant « avoir peur » que la France ne « se fracasse contre le Front National ». (Photo : AFP)
« Ici, en Isère, c’est certainement l’un des départements français où il y a le plus de recherche, d’innovation et de dynamisme », a souligné le chef de l’Etat après avoir parcouru les ateliers d’une usine du groupe POMA, spécialisé dans les transports par câble (téléphériques, télécabines, funiculaires, etc.). « C’est ce message là que je suis venu porter, pas le message du repli », a souligné le chef de l’Etat qui, sans le nommer mais dans une claire allusion au FN et à son programme, a enchaîné devant la presse : « Une entreprise qui exporte ? On va fermer les frontières ? Le message de la fin de l’euro à un moment où il a une parité qui nous permet d’être compétitif ? ».
François Hollande s’est également élevé contre « le message du refus de la concurrence alors même qu’ici nous avons de l’excellence et de l’innovation », concluant : « Quand la France réussit, elle n’a pas besoin d’avoir peur. » Dans l’entourage du président, on soutenait que ces déclarations étaient « complémentaires » de celles du Premier ministre « mais pas une manière de se démarquer », insistant : « Il n’y a qu’une seule ligne ». Le chef du gouvernement avait suscité dimanche la polémique, déclarant « avoir peur » que la France ne « se fracasse contre le Front National », qui pourrait, selon lui, réaliser un « score sans précédent » à l’occasion des élections départementales.
AFP