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La prise de contrôle d’Ilva par ArcelorMittal reportée


Dudelange fait partie des sites que le géant de l'acier a dû abandonner afin de pouvoir racheter Ilva. (photo Editpress)

La prise de contrôle du sidérurgiste italien Ilva par ArcelorMittal initialement prévue au 1er juillet a été repoussée à la mi-septembre, a-t-on appris mercredi.

Ce report de date a été décidé afin de régler des questions environnementales et liées à l’emploi, selon le gouvernement italien. Le groupe sidérurgiste est actuellement géré par des administrateurs et le report de la prise de contrôle par ArcelorMittal se fera sans «coût économique supplémentaire pour l’État», avait indiqué mardi soir le ministre du Développement et du Travail, Luigi Di Maio.

ArcelorMittal, à la tête d’un consortium composé également de la Caisse italienne des dépôts et de la banque Intesa Sanpaolo, a obtenu début mai le feu vert européen pour le rachat de l’aciériste italien, en contrepartie de la vente d’actifs. Le principal site d’Ilva est celui de Tarente, dans les Pouilles, confronté à de sérieux problèmes d’environnement. Le contrat de gouvernement passé entre les deux principales forces politiques italiennes, le Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème) et la Ligue (extrême droite), prévoit la fin des émissions polluantes sur ce site, et le nouvel exécutif étudie la possibilité de renforcer les exigences environnementales.

Un accord sur l’emploi à trouver

«Les habitants de Tarente ont le droit de pouvoir respirer de nouveau, et nous le devoir d’examiner chaque page du dossier avec l’attention maximale», a souligné Luigi Di Maio. ArcelorMittal doit acquérir le groupe pour 1,8 milliard d’euros, une somme étalée sur 5 ans. Il s’est aussi engagé à investir 2,3 milliards d’euros pour moderniser Ilva, en particulier pour accélérer la dépollution de Tarente et moderniser les usines.

Outre la question environnementale, le délai de deux mois et demi doit permettre de trouver un accord entre ArcelorMittal et les syndicats sur le niveau d’emploi. Le géant mondial prévoit de reprendre 10 000 des 14 000 salariés du groupe (qui deviendront 8 500 en 2023), tandis que 2 500 resteront sous la responsabilité de l’administration extraordinaire de la vieille Ilva au moins jusqu’en 2023, pour des travaux liés à l’environnement. Les syndicats réclament une garantie pour tous les travailleurs.

LQ

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