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La philo ouvre le bac, avec un raté à La Réunion


Les candidats au bac général, qui ont passé l’épreuve dans la matinée, avaient le choix entre plusieurs sujets, autour de l’art, la conscience, la liberté... (Photo AFP)

«Suis-je ce que mon passé a fait de moi ?», «La politique échappe-t-elle à l’exigence de vérité ?» La traditionnelle épreuve de philosophie a lancé mercredi le marathon du bac, tandis qu’une erreur du rectorat de La Réunion occasionnait un premier couac.

Le rectorat de cette académie a rendu publics à 11h15 (9h15 à Paris) les sujets du bac technologique, sur lesquels les élèves devaient cogiter à partir de 15h (13h à Paris).

Une heure et quart après le début de l’épreuve philo du bac général, les services ont envoyé par mail à la presse réunionnaise les sujets de cette épreuve, en conformité avec le délai légal. Mais les sujets philo du bac technologique, qui ne démarrait que dans l’après-midi, faisaient également partie du mail. Les journalistes ont alors reçu messages et coups de fil paniqués du service de presse, qui ont fait «solennellement appel à (leur) civisme et (leur) loyauté pour ne pas diffuser ces sujets». Les lycéens réunionnais devraient plancher sur les sujets de secours, prévus pour parer à ce genre de pépin.

Les candidats au bac général, qui ont passé l’épreuve dans la matinée, avaient le choix entre plusieurs sujets, autour de l’art, la conscience, la liberté… Si ces interrogations ne les ont pas inspirés, ils pouvaient opter pour le commentaire d’un texte de Tocqueville (série littéraire, L) Cicéron (série scientifique, S) ou Spinoza (série économique et sociale, ES).

«Il fallait que ça commence, maintenant je suis dans le bain», déclare Martin à la sortie de l’épreuve, devant le lycée Léon-Blum de Créteil (Val-de-Marne). Il repasse son bac S et avoue que «la philo, c’est pas (son) fort». «La moyenne, ce serait déjà pas mal», ajoute-t-il. Les inséparables Marie-Cécile et Lina, arrivées et sorties ensemble de la salle d’examen, ont toutes les deux choisi le sujet sur politique et vérité. «Ça s’est bien passé», estiment-elles, mais difficile de prévoir une note «car en philo, ça dépend beaucoup du correcteur», selon Marie-Cécile. «On vient de parler avec notre prof, il nous a rassurées», souffle Lina.

Corrigés sur internet

En métropole, les candidats du bac général ont planché jusqu’à midi. Ceux de la voie technologique devaient composer en philo dans l’après-midi. Pour la voie professionnelle (un tiers des candidats), les épreuves du bac ont démarré à 9h30 par le français, autour du thème «La parole en spectacle». Pour calmer les angoisses -ou les amplifier ?-, plusieurs sites avaient mis en ligne dès la mi-journée des corrigés express.

En parallèle, l’Éducation nationale fait la chasse aux tricheurs, qui ne représentent qu’une proportion très marginale des candidats, environ 0,1 pour 1 000 selon le ministère. Des appareils de détection de connexion via les téléphones, tablettes ou montres connectées sont répartis de manière aléatoire dans les salles d’examen. Les sanctions sont lourdes et toute rumeur de fraude ou de fuites -phénomène récurrent sur internet- déclenche une enquête de police.

Le Quotidien/AFP