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La maison Bourg-Gemen sauvée


Lydie Polfer a annoncé que la Ville renonçait à détruire la villa. Elle sera transformée en crèche.

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La villa va s’intégrer dans le futur quartier sans voiture. (Photo : archives lq/Hervé Montaigu)

« Notre combat n’est pas resté vain », avance, soulagé, Anicet Schmit. Le président de l’ASBL Lampertsbierger-Geschichtsfrënn salue « la décision intelligente » de la Ville de Luxembourg de renoncer à détruire la maison de la fondation Bourg-Gemen, située au 63 avenue Pasteur, au Limpertsberg. Comme l’a annoncé sobrement, hier, Lydie Polfer, la bourgmestre de la capitale : « Nous gardons la maison ».

La maison devait initialement être rasée, comme ses voisines, pour laisser la place au projet de quartier sans voiture du Limpertsberg, nommé « Le Verger Ermesinde ». Mais la bâtisse fait partie de l’histoire de la ville. Elle abritait à la Belle Époque, lorsque le Grand-Duché était connu comme le pays des roses, la plus grande exploitation de roses au monde, détenue par le rosiériste Charles Gemen et son beau-frère associé, Melchior Bourg.

En 1918, la capitale avait racheté le bâtiment pour 25 000 francs. « La volonté de la famille a toujours été que la maison soit destinée à accueillir des enfants », rappelle Anicet Schmit, qui a tout fait ces dernières semaines avec les membres de la Lampertsbierger-Geschichtsfrënn pour sauver la villa.

Ce vœu devrait être exaucé prochainement. En effet, Lydie Polfer a indiqué, hier, que la maison de la fondation Bourg-Gemen, « va accueillir la future crèche du quartier ». En charge du projet « Le Verger Ermesinde », l’architecte Tatiana Fabeck a déjà réalisé des nouveaux plans, qui tiennent compte de la présence de la maison de la fondation Bourg-Gemen. Conséquence : le projet devrait perdre « quelque 1 000 m2 » et « les maisons seront un peu plus petites », d’après la bourgmestre de la capitale.

Ces plans ont été approuvés par le collège échevinal. Selon Lydie Polfer, ils seront présentés au conseil communal « en janvier ou en février ».

De notre journaliste Guillaume Chassaing