Trente quartiers difficiles bénéficieront de « moyens supplémentaires » d’ici à janvier 2019 dans le cadre de la police de sécurité du quotidien (PSQ), a annoncé jeudi le ministre français de l’Intérieur Gérard Collomb.
« Quinze à 30 policiers sélectionnés par les chefs de service viendront, dans chacun de ces quartiers, renforcer les effectifs », sans pour autant constituer de nouvelles brigades spécialisées, a affirmé dans la presse le ministre, avant de lancer officiellement la PSQ, promesse de campagne d’Emmanuel Macron, dans l’après-midi à l’École militaire à Paris.
Ces quartiers sont décrits par Gérard Collomb comme des « territoires où la délinquance et les trafics ont augmenté de manière forte, où les habitants ont parfois peur de sortir de chez eux, de prendre le bus ». Ces quartiers de « reconquête républicaine », selon l’expression du ministre, sont ciblés en zone police : entre autres Trappes (Yvelines), les Tarterêts à Corbeil-Essonnes (Essonne), le Mirail à Toulouse, le Neuhoff à Strasbourg, les quartiers nord de Marseille, Gros Saule à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et les Beaudottes à Sevran (Seine-Saint-Denis).
En zone gendarmerie, 20 départements (essentiellement en Auvergne-Rhône-Alpes et dans l’ouest de la France) disposeront de 500 renforts, a ajouté le ministre, qui précise vouloir augmenter le nombre de brigades de contact à 250 unités d’ici la fin 2018.
Qualifiant la PSQ de « méthode de travail » et de « nouvel état d’esprit », Gérard Collomb promet la « fin de la politique du chiffre » et de nouvelles modalités dans l’évaluation de l’action policière en associant les Français. « Nous ne serons plus dans une politique du chiffre (…) Il nous faut mettre en place une évaluation qui associe la population au travers d’enquêtes de satisfaction. Je propose que ce soient les Français qui évaluent leur police, pas uniquement des séries statistiques », a-t-il avancé.
Le ministre, qui veut donner un second souffle aux instances locales de concertation, promet également une refonte de la formation initiale des policiers pour qu’ils « appréhendent davantage les problématiques sociétales, le management, le relation avec la population ».
Le Quotidien/AFP