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La France prépare un plan sur l’égalité salariale


Marlène Schiappa a expliqué vouloir faire de "la pédagogie" et de "l'accompagnement", notamment auprès des petites et moyennes entreprises, mais aussi mettre en place "des sanctions". (photo AFP)

La secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes en France a annoncé lundi qu’ « un plan dur et concret » sur l’égalité salariale entre hommes et femmes devrait voir le jour prochainement.

Déplorant qu’il demeure encore « entre 12 et 27% d’écart de salaire » entre hommes et femmes, Marlène Schiappa a expliqué vouloir faire de « la pédagogie » et de « l’accompagnement », notamment auprès des petites et moyennes entreprises, mais aussi mettre en place « des sanctions », sans donner davantage de détails. « D’ici quelques semaines ou mois, on devrait présenter un plan dur et très concret » a-t-elle déclaré sur la radio Europe 1, jugeant que la quinzaine de lois existant sur le sujet « ne marchent pas ».

L’idée qu’une salariée française puisse demander à connaître le salaire de son collègue, comme en Allemagne, est « bonne », a estimé la secrétaire d’État. « Ça ne me choque pas. C’est une bonne idée, bien sûr », a-t-elle déclaré, jugeant que l’égalité commence par « l’information ».

« L’État doit devenir exemplaire »

Depuis samedi, une nouvelle loi sur la transparence permet aux salariées allemandes qui se sentent sous-payées de demander à connaître le salaire de leurs collègues occupant un poste comparable. Les entreprises de plus de 500 employés doivent en outre communiquer régulièrement leur structure salariale et les écarts de salaires. En Grande-Bretagne, une réglementation adoptée en avril 2017 exige la même transparence des entreprises de plus de 250 salariés, qui doivent publier leurs chiffres d’ici avril 2018.

Marlène Schiappa a déclaré être « en train de travailler » avec ses collègues européens sur ce sujet de la transparence salariale. En France, « l’État n’est pas exemplaire, il doit le devenir », a reconnu Mme Schiappa sur la chaîne franceinfo. Deux ministères ont ainsi été mis à l’amende – 120 000 euros pour le ministère des Armées, 60 000 euros pour celui de la Justice – pour ne pas avoir nommé suffisamment de femmes à des postes de hauts cadres. Une loi adoptée en 2012 prévoit un quota de 40% de femmes parmi les hauts fonctionnaires nommés chaque année.

Le Quotidien/AFP