Le gouvernement a lancé jeudi sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter deux comptes officiels «Stop djihadisme» afin de «diffuser sur le web un contre-discours face à la propagande des organisations terroristes islamistes», a annoncé le service d’information du gouvernement (SIG).
Une Marianne de profil, regard déterminé et drapeau bleu-blanc-rouge en main, fissure d’un coup de poing le mot «djihadisme»: l’image de profil de ces deux comptes officiels affichent la fermeté gouvernementale.
Le premier message qui y a été posté jeudi matin a été le discours de François Hollande devant le Congrès le 16 novembre, trois jours après les sanglants attentats de Paris (130 morts et plusieurs centaines de blessés), dans lequel le Président proclamait: «Jamais ils ne nous empêcheront de vivre, de vivre comme nous en avons décidé, de vivre librement».
Ces comptes seront alimentés par les ministères concernés (Intérieur, Défense, Affaires Étrangères, Justice, Éducation) qui diffuseront divers contenus: «rappels à la loi, informations factuelles sur les avancées militaires, témoignages de victimes voire de repentis, démonstration des procédés de manipulation….», indique le SIG.
«L’objectif de cette démarche gouvernementale consiste à occuper les canaux du web pour contrer la situation quasi monopolistique des émetteurs terroristes et, surtout, pour démonter les mécanismes d’embrigadements à l’origine de centaines de départs de jeunes – voire de très jeunes – femmes et hommes pour la Syrie ou l’Irak», explique le SIG, en précisant que ce travail s’appuiera également sur des travaux de scientifiques et spécialistes de ces questions.
«La guerre des idées constitue un élément fondamental de notre combat contre Daech (organisation Etat islamique, ndlr) et Al Qaïda. (…) Le gouvernement veut contribuer à inciter les citoyens à investir la toile pour s’opposer aux messages de haines colportés par des réseaux bien identifiés», a affirmé le directeur du SIG, le préfet Christian Gravel.
Ces comptes viennent compléter le site www.stop-djihadisme.gouv.fr lancé après les attentats de janvier 2015 contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher.
AFP/M.R.