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Kettenmeyer (Strassen) : « Le FCD03 reste le club de mon cœur »


Michel Kettenmeyer (2e à gauche, la main levée) pense que Strassen peut viser le top 5 en BGL Ligue cette saison.

Michel Kettenmeyer revit à Strassen. À l’heure de se rendre chez son Differdange chéri (dimanche, 19h, Parc des Sports), le milieu relayeur de 26 ans avoue que le promu et leader peut viser le top 5.

Le Quotidien : Strassen sera-t-il toujours leader dimanche soir ?

Michel Kettenmeyer : Ça, je ne peux pas le dire, on verra. Mais c’est jouable.

La trêve peut-elle avoir cassé la belle dynamique des cinq premières journées?

D’un côté, elle nous a fait du bien pour nous libérer la tête, prendre du repos, se décharger de la pression. Mais d’un autre côté, c’est vrai qu’on était dans une spirale positive et qu’on ne sait jamais comment ça va repartir.

Vous avez déjà battu le Fola (4-2) et tenu tête au F91 (2-2). Cela peut-il durer longtemps?

On a le potentiel pour que cela dure. Mais il ne faut pas viser la Coupe d’Europe non plus. On sort d’une saison en PH où on a eu besoin du barrage pour monter. Essayons d’avoir vite 30 points et on verra après si on peut se fixer de nouveaux objectifs.

La vraie place de Strassen, c’est quoi?

Avec l’effectif qu’on a, je suis sûr et certain qu’on a les moyens d’être dans les cinq premiers. Mais ça, il ne faut pas le dire trop fort…

Quels sont vos coéquipiers qui vous ont le plus surpris depuis votre arrivée l’hiver dernier?

Mais tous! Par exemple, un Kevin Kerger, je n’en avais jamais entendu parler. Il est technique et avec le foot qu’il a, je ne comprends pas pourquoi le Luxembourg a mis autant de temps à le connaître. Pareil pour Jocelino Dos Santos. Jager est un joueur exceptionnel, Ruppert est aussi très fort. Je peux tous les citer en fait…

Et la vraie place de Differdange, elle se situe où?

Dans les trois premiers. Le club voulait finir champion cette année, mais il a pris un mauvais départ. Malheureusement, j’ai peur que face au Fola et au F91, ça puisse se payer très cher.

Après la 1ère journée, vous avez posté sur Facebook le classement de BGL Ligue en disant que Strassen était européen et le FCD03 relégable. Personne n’a mal pris cette petite vanne?

Non, c’était juste une blague pour chambrer mes copains de Differdange. Après la 3 e journée, j’ai retiré ça car Differdange n’avait toujours pas gagné et je ne voulais pas que ça puisse blesser des gens là-bas.

bglOn devine que vous êtes content de vous retrouver aujourd’hui à Strassen, mais sur le coup, cet été, puisque Differdange ne voulait plus de vous, vous n’aviez pas vraiment d’autres options…

Je ne sais pas si c’est le président (NDLR : Fabrizio Bei) ou le coach (NDLR : Marc Thomé) qui a pris la décision, mais voilà, on m’a dit qu’on ne comptait pas sur moi. Ça m’a rendu très triste car j’étais au club depuis 2006 et j’ai toujours tout donné. Je sortais de six mois de prêt à Strassen et dans ma tête, j’allais revenir à Differdange et ce prêt devait me servir à reprendre confiance. Je n’ai jamais pensé à partir de Differdange, mais j’ai dû quitter le club. Et puis voilà, les clubs ne se sont pas trop intéressés à moi et je ne voyais pas de raison de partir de Strassen. Mais le FCD03 reste mon club de cœur. J’étais content que mes copains passent encore un tour en Europa League, content que Omar (NDLR : Er Rafik) marque.

À Strassen, même si vous êtes un pilier de l’effectif et venez de signer deux grosses entrées en jeu (une passe décisive à Rumelange, un but contre le Fola), vous n’êtes pas titulaire. Comment le vivez-vous?

Patrick Grettnich comprend ma situation, celle de plein d’autres joueurs du Luxembourg. J’ai un travail et donc, parfois, je ne peux pas venir m’entraîner. Il faut qu’on se rende compte qu’on est au Luxembourg. En début de saison, le coach m’a expliqué que j’avais raté un amical puis un entraînement et que vis-à-vis des autres gars qui s’étaient entraînés, il était normal que je ne joue pas. J’ai reçu une éducation qui fait que je n’ai pas de problème avec ça. J’ai simplement besoin de dialogue, qu’on m’explique les choix.

Tout le pays loue l’ambiance qui règne à Strassen. Comment pouvez-vous la décrire?

C’est le même état d’esprit qu’il y avait à Differdange. Ici, c’est la fête après le match. Le coach sort avec nous. On n’est pas dans la même logique qu’au Fola, à Differdange, au F91 ou au Progrès, où il y a un kiné tous les jours et quelques joueurs professionnels. On n’a pas d’obligations de se qualifier pour la Coupe d’Europe. Tout le monde bosse 40 heures par semaine et on s’entraîne trois fois. Après les entraînements et les matches, c’est poker, pizza et coca. Il faudra voir comment le groupe réagira à la première défaite, mais je suis persuadé que ça se passera bien. On est tous conscients que la PH, c’est fini, et qu’on finira par perdre des matches.

Matthieu Pécot