Un quadragénaire accusé de maltraitance sur deux mineures

Le parquet reproche à un quadragénaire d’avoir maltraité sexuellement deux mineures pendant plusieurs mois en 2013.

Cet homme de 47ans originaire de Dudelange est poursuivi pour attentats à la pudeur, détention de matériel pornographique impliquant des mineures, propositions sexuelles à des mineures et fabrication de publications obscènes. Les faits remontent au printemps et à l’été 2013. Le prévenu aurait commis les actes qui lui sont reprochés sur deux copines de sa fille, âgées à l’époque de 12 à 13 ans.

Lors d’une sortie à la piscine à Sarrebruck, le prévenu avait ainsi caressé l’une d’elles entre les jambes pendant qu’ils se trouvaient dans le bain à remous. Ce n’est pas le seul attentat à la pudeur reproché au quadragénaire. Outre ces attouchements, il aurait fait des propositions sexuelles aux deux mineures en leur envoyant des messages par SMS, sur Whatsapp, Facebook et Viber. Il aurait par ailleurs réalisé des films pornographiques et envoyé aux victimes des photos où il se masturbait. « Ce qui est très grave, c’est qu’il connaissait très bien les filles en privé. Leur âge ne l’a pas gêné non plus », a noté l’enquêteur de la police judiciaire du service de la protection de la jeunesse en charge du dossier, hier à la barre.

Il avoue les faits, sans donner d’explications

Le volume de matériel pornographique retrouvé sur son ordinateur est tout aussi impressionnant. L’enquêteur a parlé de 180 000 images pornographiques. Sur 90 d’entre elles, le prévenu figurait lui-même. Une partie des photos représentaient des mineures. Devant les juges, tout en rejetant certains faits, le quadragénaire a avoué les faits qui lui sont reprochés. Il n’a toutefois pas pu donner d’explications.

Une amende et vingt mois requis

Les parties civiles réclament dans l’ensemble plus de 85 000 euros au titre du préjudice. Alors que Me Nicky Stoffel, l’avocat à la défense du prévenu, a demandé la suspension du prononcé, le parquet s’y oppose. D’après le substitut du procureur d’État, Michèle Feider, « même s’il est en aveu sur beaucoup d’éléments, on ne peut pas minimiser cela » .Pendant des mois, il aurait poursuivi ces actes de maltraitance sexuelle sur les deux filles. « Il ne l’a pas fait qu’une seule fois », a-t-elle souligné.

Le parquet retient encore la circonstance aggravante liée à l’autorité du prévenu sur les deux victimes au moment des faits. Même si un épisode aurait eu lieu en Allemagne, le parquet est d’avis que le tribunal est compétent, étant donné que le prévenu comme les victimes sont luxembourgeois. Pour l’ensemble des infractions, il requiert une amende et vingt mois de prison contre le quadragénaire. Le parquet ne s’oppose toutefois pas à un sursis probatoire avec la condition de la consultation d’un psychiatre par le prévenu. Le 2 avril, la 18e chambre correctionnelle du tribunal d’arrondissement de Luxembourg rendra son jugement.

Fabienne Armborst