Julien Klein (Fola Esch) : « On n’est pas naïfs ! »

Julien Klein, le capitaine du Fola, se rend à l’évidence : pour le titre, ce sera encore plus dur que l’an passé, quand il y avait huit points de retard sur le F91… et que son équipe avait échoué au goal-average.

Le Quotidien : Mérité, le nul contre Pétange?

Julien Klein  : Je suis arrivé en retard au stade, dix minutes après le coup d’envoi, juste au moment où Samir (Hadji) touche le poteau et apparemment, Stefano (Bensi) avait eu une énorme occasion. Mais franchement, on n’a pas livré une performance hors du commun et après une trêve où on s’était dit qu’il ne fallait plus qu’on lâche de lest, ce n’est franchement pas compréhensible. Après, le Titus a bien défendu, on ne peut pas lui ôter ce mérite.

L’ambiance dans le vestiaire?

Tout le monde était abattu, déçu de la prestation. On n’est pas habitués. La trêve devait nous faire du bien, on devait commencer une série et on savait que si on perdait encore le moindre point, cela deviendrait très dur, mais jamais on n’a retranscrit ça. Normalement, après une désillusion comme face à Canach (NDLR  : match nul 2-2), on fait un bon match derrière, mais là, il n’y a pas eu de réaction et ça fait désordre. Et puis on s’attendait de toute façon à ce que le F91 et Differdange l’emportent. Ils vont presque tout gagner jusqu’à la fin, de toute façon.

Donc vous abdiquez?

On ne sait jamais, en football. Il suffit d’une mauvaise série de leur part et si nous on les bat tous les deux… Tiens, déjà dimanche, ils se rencontrent et ça peut aller très vite, mais on ne va pas cacher qu’un nul, ça nous arrangerait. Mais s’il y a un vainqueur dimanche dans le choc, ce sera compliqué.

Il faudrait de toute façon que vous vous remettiez à gagner…

Si on se remobilise, on a, je pense, déjà l’assurance que l’écart ne se creusera pas.

L’an passé, vous accusiez huit points de retard sur le F91 à cinq journées de la fin et vous n’aviez été coiffés au poteau qu’à la différence de buts. C’est un souvenir suffisamment fort pour y croire?

La saison passée, si on avait remporté le titre, ç’aurait été un miracle. Le problème, là, c’est qu’il y a deux équipes devant nous, pas une seule. Si cette fois cela arrivait, ce serait encore pire que la saison passée. Parce qu’il faudrait cette fois que deux équipes s’écroulent. On n’est pas naïfs! On va juste essayer de montrer un autre visage. Question d’honneur, on joue pour gagner des matches, pas pour « ça » (sic) .

Que va bien pouvoir vous dire Jeff Strasser, ces prochains jours?

Je ne sais pas. De toute façon, tout ce qu’on peut faire désormais, c’est gagner tous nos matches. On ne peut pas faire mieux.

Et ça se fera avec ou sans vous?

J’ai fini mes soins en kiné. J’espère revenir bientôt, mais je ne veux pas précipiter mon retour. Je n’ai plus 20  ans non plus. Il y a quatre ou cinq ans, je l’aurais fait, mais là, je préfère ne pas prendre de risque.

Vous feriez du bien, pourtant…

On a commis beaucoup d’erreurs individuelles cette saison, beaucoup d’erreurs de concentration. Mais l’intérim derrière a été bien assuré.

Le Quotidien

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