Passé à côté de son début de saison avec Rosport, Jeff Lascak va mieux. L’international U21 se remet à marquer. Idéal à l’heure du derby de l’Est à Grevenmacher (dimanche 16h).
L’attaquant de 21 ans a mis du temps à adhérer à la méthode Dan Theis, mais il le jure: aujourd’hui, ces deux-là avancent main dans la main.
Rosport ne va pas fort cette saison, mais il y a bien pire : son voisin du CSG, seule équipe à ne pas avoir remporté le moindre match et qui aurait un pied dans la tombe en cas de nouveau revers ce dimanche.
«La victoire est impérative, rappelle son entraîneur Roland Schaack. On peut se rapprocher à un point de Rosport. Le meilleur ou le plus chanceux l’emportera. Je veux qu’on joue avec beaucoup de cœur. Les joueurs ne doivent pas réfléchir et lâcher les chevaux!» Le CSG s’est fait sortir de la Coupe à Käejeng le week-end dernier (1-0) tandis que Rosport s’est servi de cette compétition pour emmagasiner de la confiance sur le terrain de Mühlenbach (0-3).
«On a très bien préparé ce derby et on n’a aucun blessé. Eux auront plus de pression que nous, ils doivent absolument gagner» , estime Dan Theis, un coach du Victoria qui peut compter sur un Jeff Lascak dont la saison semble avoir enfin décollé.
Le Quotidien : Vous avez marqué 3 buts lors des 3 derniers matches. Peut-on dire que votre saison est lancée?
Jeff Lascak : On peut un peu dire ça, oui. Sur les derniers matches, je n’ai pas été si mauvais. Le problème, c’est qu’on n’arrive toujours pas à enchaîner les victoires. Après, que je marque, c’est normal, je suis un attaquant. Quand l’équipe gagne, j’ai plus de chances de marquer que lorsqu’on perd, c’est logique.
Tout n’a pas été simple entre vous et Dan Theis depuis son arrivée au club cet été. Aujourd’hui, ça va mieux?
On a une bonne relation. Le problème que j’ai eu avec lui au début, c’est par rapport à son côté strict. Je n’étais pas habitué à avoir un entraîneur si sévère. Mais ce problème d’adaptation, je ne suis pas le seul joueur à l’avoir eu, c’était un changement pour à peu près tout le monde. Au début, on a cru qu’avec l’effectif qu’on a, tout allait bien se passer. Puis il y a eu ces débuts catastrophiques et pour un nouvel entraîneur, c’est dur.
Dan Theis n’a pas hésité à vous mettre plusieurs fois sur le banc, ce qui ne vous était jamais arrivé. Comment avez-vous vécu cela?
C’était bizarre, mais l’équipe est plus importante que moi. Si j’étais sur le banc, c’est parce que d’autres s’entraînaient plus dur que moi et méritaient donc d’être titulaires. Mon but, c’était d’entrer sur le terrain et de donner les pourcentages de plus que je ne donnais pas à l’entraînement.
Vous vous donnez plus aux séances aujourd’hui?
C’est un problème chez moi. On a beaucoup discuté sur ce thème avec Dan Theis. La conclusion, c’est qu’il faut que je me bouge plus aux entraînements. Je dois comprendre que ce sera bénéfique le jour du match. Nos longues discussions me font du bien.
Vous n’avez marqué que 4 buts cette saison, autrement dit bien moins que ce qu’on pouvait imaginer…
C’est difficile à comprendre. J’en ai mis 14 la saison passée et 30 celle d’avant en Promotion. Je ne veux rien me fixer, mais je compte en mettre beaucoup plus en deuxième partie de saison.
Cela veut dire qu’il y aura de la place sur le terrain pour vous ET pour Karapetian, votre recrue hivernale?
On a deux profils différents. Karapetian et moi, ça va faire très mal. Il s’entraîne avec nous depuis un mois et demi et je sais que son arrivée va profiter à tout le monde.
Cela veut aussi dire que vous excluez un départ cet hiver. Et l’été prochain?
Je regarderai ce qui est le meilleur pour moi. Partir pour ne pas jouer, c’est hors de question. Je ne réfléchirai pas sur la base de l’argent, je veux être titulaire à 100 %.
Matthieu Pécot