Jean Asselborn s’est rendu ce samedi à Athènes avec le Commissaire européen aux Migrations et Affaires intérieures, Dimitris Avramopoulos.
L’objectif de cette visite était d’avoir un aperçu de la gestion de la crise migratoire sur les îles grecques.
Le ministre Asselborn et le commissaire Avramopoulos ont assuré aux autorités grecques que la volonté de l’UE était de soutenir la Grèce financièrement mais aussi au niveau de la logistique afin de faire fonctionner rapidement et efficacement les centres d’accueil des migrants. « Aucun pays ne pourrait porter cette charge tout seul. La Grèce n’est pas abandonnée à son sort, la cohésion européenne et la solidarité doivent s’exprimer » a déclaré le Jean Asselborn.
Dans ce contexte, le ministre a insisté sur la « nécessité de bien faire fonctionner les hotspots, dans l’intérêt de la Grèce et de l’UE, faute de quoi le mécanisme de relocalisation ne fonctionnera pas ». Il a rappelé que les demandeurs d’asile y seront « reçu avec dignité », mais qu’ils doivent accepter de s’y faire enregistrer car il faut savoir « qui frappe à notre porte ».
Contrôler de manière efficace qui rentre dans l’UE
Le ministre a également salué la « coopération exemplaire » avec le ministre grec délégué à la Migration Yannis Mouzalas. Il s’est félicité du fait que les autorités grecques lui aient assuré que le premier hotspot grec à Mytilène sur l’île de Lesbos serait opérationnel dans les dix prochains jours, de même que 4 hotspots additionnels le mois prochain.
Jean Asselborn a également plaidé pour une responsabilité collective et européenne dans la gestion des frontières extérieures en expliquant que « cela ne veut pas dire que la souveraineté d’un État membre est diluée, mais qu’une aide est apportée à ceux qui le demandent en matière de gestion des frontières extérieures ».
Il a insisté sur l’importance de contrôler les frontières extérieures de l’UE et d’enregistrer les personnes qui entrent dans l’Union ; « sans une gestion rationnelle et efficace des frontières extérieures de l’UE, l’espace Schengen risque de s’écrouler. Si le contrôle des frontières ne fonctionne pas et si les gens entrent sans être enregistrés, quasiment tous les Etats membres vont réintroduire des contrôles à leurs frontières intérieures ».
Une nouvelle visite à Mytilène entre Jean Asselborn et Dimitris Avramopoulos est prévue à la fin de la semaine prochaine.
Le Quotidien