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Injures envers l’arbitre : Hégué (Swift Hesperange) suspendu 18 matches


Selon le rapport de l'arbitre belge, les injures proférées par Benjamin Hégué "sont assez graves". (photo archives Editpress/Gerard Jerry)

[Promotion d’honneur] Dix-huit rencontres ! Voilà la suspension dont a hérité l’attaquant hesperangeois, Benjamin Hégué, lors de la rencontre Rodange-Swift.

Le genre de sanction qu’on ne voit pas tous les jours. On est donc allé aux renseignements pour en savoir un peu plus…

Ce qu’il s’est passé

Dimanche dernier avait lieu le match au sommet entre Rodange et le Swift Hesperange. Une rencontre remportée par les Rodangeois 2-1 grâce à une réalisation tombée à la 85e. « Forcément, la fin du match fut plus tendue après ce but, mais il n’y a pas eu de mauvais geste », glisse Serge Wolf, l’entraîneur hesperangeois.

Une fin de match à laquelle n’a pas participé Benjamin Hégué, titulaire mais remplacé à l’heure de jeu. Cela ne l’a pas empêché d’aller voir le trio arbitral à la fin du match. Et selon le rapport effectué par l’arbitre belge, M. Gastaldello, il s’est ensuite livré à une succession d’insultes, tombant dans la surenchère, et menaçant même les hommes en noir.

Ce qu’en dit Benjamin Hégué

Son entraîneur, Serge Wolf, nous avait prévenu que le garçon semblait abasourdi par ce qu’il lui arrivait. Nous avons effectivement pu le constater par nous-même lorsque nous l’avons joint vendredi soir. « Je ne souhaite pas m’exprimer sur le sujet », expliquait le joueur français, avant de tout même glisser : « Dans le rapport de l’arbitre, on me prête des mots que je n’ai pas prononcés. Je suis dégoûté… Mais je tiens d’abord à en parler avec les gens du tribunal fédéral, plutôt qu’avec la presse. Si le club ne souhaite pas aller en appel, au pire, j’irai m’expliquer tout seul devant eux. »

Ce qu’on en dit au niveau du club

Le président du Swift, Fernand Laroche, avait l’air, lui aussi, secoué par ce qu’il s’est passé. « Nous n’irons pas en appel. Qu’est-ce que cela changerait ? On passerait peut-être de 18 à 15 journées, et alors ? », confiait-il. « Si je regarde ce que l’arbitre a écrit, les injures sont assez graves. Certaines m’ont choqué. Je ne comprends pas comment on peut dire des choses pareilles. On veut se distancier d’un tel langage. »

« Benjamin est un garçon charmant dans la vie. C’est pour ça que je suis surpris et abasourdi », expliquait, quant à lui, Serge Wolf, l’entraîneur du Swift. « Je suis déçu que notre joueur soit impliqué dans une telle affaire. Quand on prône les valeurs qu’on veut mettre en avant à Hesperange, on ne peut pas accepter ce genre de parole. La notion de respect envers le corps arbitral a été bafouée. Il y a sans doute beaucoup de maladresse et de bêtises dans ce qu’il a pu dire, mais pour moi, ce n’est pas excusable. Ne comptez pas sur moi pour critiquer la décision qui a été prise. »

Julien Carette