Voir un match à Metz en tribune Est dépasse le foot : c’est une fête bruyante et fraternelle. La Horda Frenetik, le groupe de supporters incriminé depuis samedi comme «le plus con de France» paye un tarif collectif injuste.
L’acte est impardonnable. Un joueur a été touché dans son intégrité physique par un pétard. Anthony Lopes mérite une standing ovation quand il reviendra dans l’Est.
Passé cette évidence, faut-il rayer 19 ans de ferveur d’un trait? Dans la Horda, le public descend des anciennes cités ouvrières ou des HLM de Borny. Ce sont de vieux briscards ou de jeunes lascars qui refusent le racisme bec et ongles, rejoints par des hipsters du centre-ville qui défendent les idées progressistes (la banderole «Tutti siamo gay» en réponse aux insultes homophobes) ou encore des bénévoles qui font des collectes de jouets.
La Horda est bigarrée, pleine de poésie les soirs de défaite. Malgré ses errances, la tribune Est de Metz incarne encore un football populaire.
Hubert Gamelon
Le groupe de supporters a par ailleurs diffusé un communiqué condamnant clairement les actes de samedi soir: