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« Il y a une volonté européenne en Italie », salue le ministre de l’économie français


Le ministre français de l'économie Bruno Le Maire s'est rendu en Italie, où il a constaté une véritable volonté européenne, en dépit des récentes déclarations incendiaires de Matteo Salvini (Photo d'archives : AFP).

Paris partage avec le nouveau gouvernement italien « une même vision » de l’Europe, a assuré mercredi à Rome le ministre français des Finances Bruno Le Maire, qui refuse une vision eurosceptique de la Péninsule, « contrairement à ce que j’entends dire ici et là ».

« Nous partageons une même vision de la construction européenne, de la zone euro et des relations commerciales », a déclaré au cours d’un point de presse Bruno Le Maire, après des rencontres à Rome avec son homologue italien Giovanni Tria et Luigi Di Maio, ministre du Développement économique et chef de file du Mouvement 5 étoiles (M5S, populiste). L’Italie est gouvernée depuis deux mois par une alliance entre le M5S et la Ligue (extrême droite) de Matteo Salvini.

Pour Bruno Le Maire, ses entretiens à Rome ont permis de « confirmer qu’il y avait une volonté européenne en Italie, contrairement à ce qu'[il entendait] dire ici et là ». Paris et Rome sont d’accord sur « la nécessité absolue de renforcer la zone euro », garantie de sécurité et stabilité financière, relève le ministre français . « Nous devons aller vers plus de convergence entre les Etats membres de la zone euro » et « nous devons nous donner tous les moyens de faire face à une éventuelle crise financière ou à une éventuelle crise économique », a commenté Bruno Le Maire.  Mais « aujourd’hui, le compte n’y est pas et le statu quo est impossible, nous devons avancer dans la consolidation de la zone euro ».

L’Allemagne, partenaire moteur commun

« Nous avons fait avec l’Allemagne un certain nombre de propositions et je me réjouis de voir que sur la plupart de ces propositions, nous sommes en plein accord avec l’Italie », a spécifié Bruno Le Maire. L’Italie estime comme la France qu’il faut avoir un budget de la zone euro, a-t-il noté. Point de convergence avec Giovanni Tria: l’ambition d’aboutir « le plus rapidement possible » à une juste taxation des géants du numérique.

Pourtant, Salvini montre clairement son euroscepticisme 

Matteo Salvini, poids lourd eurosceptique du gouvernement et ministre de l’Intérieur, a conseillé cette semaine à la Première ministre britannique Theresa May de se montrer plus dure dans les négociations avec Bruxelles sur le Brexit, si elle ne veut pas « se faire avoir ». « Il n’y a ni objectivité, ni bonne foi du côté européen », a notamment jugé Matteo Salvini, dans un entretien au journal britannique Sunday Times. Son partenaire Luigi Di Maio s’est montré plus ambigu sur l’Europe, tout en renonçant au référendum sur l’euro réclamé par le fondateur du M5S, Beppe Grillo.

Le Quotidien et AFP