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Il va tenter la traversée de l’Atlantique en paddle sans assistance


Nicolas Jarossay sur son stand up paddle lors d'un entraînement, le 15 mars 2016 à Martigues. (Photo : AFP)

Nicolas Jarossay, un Français de 38 ans, va tenter d’ici quelques semaines de traverser l’Atlantique seul sur un stand up paddle et sans assistance, une première mondiale, a-t-il annoncé lors d’une conférence de presse.

Ce pompier professionnel de 1,90 m pour 90 kg, qui pratique cette discipline – consistant à ramer debout sur une planche – depuis environ 8 ans, prévoit de partir du Cap Vert vers le 31 mars, en fonction de la météo, pour rallier, en 60 à 75 jours, la Martinique. La traversée, d’environ 5 000 km et… 2,5 millions de coups de pagaie, est prévue «seul, sans assistance, en autonomie totale», a-t-il précisé.

Son embarcation, «le premier paddle habitable au monde», souligne-il, est un engin insubmersible de 7 m de long sur 83 cm de large, dotée d’une cabine de repos à l’avant de 2,2 m de long et 45 cm de haut et d’un coffre à l’arrière pour stocker matériel et nourriture. Des panneaux solaires fixés sur le dessus de l’embarcation doivent permettre d’alimenter le matériel électrique.

Nicolas Jarossay commencera sa journée-type par «faire son eau», explique-t-il, au moyen de deux pompes manuelles de désalinisation qui lui permettront, en environ deux heures, de produire les 8 litres d’eau potable quotidiens nécessaires à sa survie: 3 litres pour sa nourriture lyophilisée et 5 litres à boire.

Il ramera ensuite environ 8 heures par jour, avec des pauses toutes les deux heures. Il se fera aider par un routeur expérimenté à terre, Patrick Favre. «A la voile, un routeur sert à vous dérouter pour éviter une tempête. Là ça servira plutôt à me dire +accroche-toi+, car je ne vais pas assez vite pour éviter une tempête», explique Nicolas Jarossay.

L’aventurier projette de dormir «5/6 heures par jours, 8 heures seraient idéales». «Je devrai me forcer à me reposer», souligne-t-il. Nicolas Jaroussay pourra communiquer avec la terre grâce à ses téléphones satellitaires et sa radio. Son avancée pourra être suivie sur le site www.sup-transatlantique.fr.