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Il faut sauver le soldat Chanot [chronique]


Maxime Chanot a bouclé une saison éprouvante psychologiquement par une terrifiante boulette, dimanche à Lviv. (photo Gerry Schmit)

La presse d’un pays comme le Luxembourg ne peut pas se permettre le luxe d’être uniquement destructive. Les bons joueurs au Grand-Duché sont trop rares et trop précieux pour ça.

Or il est un fait que, depuis trois mois, Maxime Chanot traîne, après sa sortie médiatique du mois de mars, un mal-être et un isolement qui doivent lui peser au-delà du raisonnable. Ce garçon est trop fragilisé pour qu’on ne lui tende pas la main et peut-être est-il temps de passer l’éponge, d’oublier cette erreur de jeunesse et de se souvenir que le garçon a 25 ans et un franc-parler à fleur de peau qui l’a mis, en mars, dans une situation devenue intenable et dont il faut le sortir.

Luc Holtz, en tout cas, ne le lâche pas. La FLF non plus, et c’est tant mieux. Car si Maxime Chanot a bouclé une saison éprouvante psychologiquement, conclue sur sa terrifiante boulette de dimanche à Lviv, alors qu’il ne pouvait décemment pas être à un niveau optimal – ce n’était pas humainement possible – il est pourtant venu. Il a disputé deux matches dans leur intégralité et montré contre la Moldavie puis sur 45 minutes en Ukraine tout ce qu’il peut apporter à cette sélection.

Le même art du duel qu’un Tom Schnell, une volonté de diriger qui ne s’est jamais démentie, même quand il était au plus fort de la tourmente et, en plus, cette même façon de concevoir le football que le sélectionneur qui veut qu’il cherche à jouer, même quand il ne faudrait pas.

Cela l’a conduit dans le mur ce week-end, achevant par l’absurde une saison qu’il faut oublier, qu’il va oublier, pour reprendre par le bon bout la prochaine. Avec deux rencontres abordables (Macédoine et Belarus) dans lesquelles le Grand-Duché va repartir de l’avant, et lui avec. Parce que désormais, Chanot et le Luxembourg ont besoin l’un de l’autre pour émerger.

JULIEN MOLLEREAU

Julien Mollereau