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Homicides en baisse, vols violents en hausse


Les endroits cambriolés sont très diverses, puisque même une crèche. (photo d'illustration AFP)

Les homicides volontaires sont en diminution en France sur les trois derniers mois, par rapport au trimestre précédent, mais pas les vols avec armes, selon le premier bilan officiel de la délinquance dévoilé mardi.

Le gouvernement a lancé mardi un nouvel outil statistique de la délinquance, promis en 2012 par Manuel Valls, dans le but affiché de faire taire les polémiques récurrentes en renforçant la « fiabilité » des chiffres et en évitant les « manipulations ».

Ce nouvel outil ne retient désormais que neuf domaines de la délinquance qu’il juge représentatifs. Il effectue des comparaisons sur les trois derniers mois et sur une année.

Sur les trois derniers mois (juillet à septembre), par rapport aux trois mois précédents (avril à juin), les homicides volontaires sont en baisse de plus de 18% mais les vols avec armes à feu ou couteaux sont en hausse de plus de 10%. Les vols violents, sans armes, sont aussi en légère hausse (+3,9%) tout comme les cambriolages de logements (+3%). Les vols de et dans les véhicules sont également en légère hausse d’environ 2%.

La carte du nombre de cambriolages pour 1000 logements publiée ce mardi par le ministère de l’Intérieur montre que l’intensité des cambriolages est particulièrement forte en Ile de France, dans les régions du Sud et en vallée du Rhône. (infographie : Ministère de l'Intérieur, France)

La carte du nombre de cambriolages pour 1000 logements publiée ce mardi par le ministère de l’Intérieur montre que l’intensité des cambriolages est particulièrement forte en Ile de France, dans les régions du Sud et en vallée du Rhône. (infographie : Ministère de l’Intérieur, France)

Sur les douze derniers mois, par rapport aux douze mois précédents, les vols avec armes étaient en diminution de près de 16%, tout comme les homicides (-7,3%) et les cambriolages de logements (-4,4%), selon ce même bilan mensuel.

La gestion de cet outil a été confiée à un inspecteur général de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), François Clanché, qui a présenté lundi à la presse sa méthodologie. Mardi, sur son site InterStats, il a publié les premiers chiffres.

En septembre 2014, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve avait installé place Beauvau le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) décidant, pour la première fois, d’intégrer les chiffres de la délinquance « dans le champ labellisé de la statistique publique ».

Le gouvernement socialiste a été régulièrement attaqué sur son bilan par la droite à l’occasion de la publication officielle du baromètre de la délinquance.

Un certain nombre de faits n’apparaissent plus dans les statistiques officielles tels les viols. M. Clanché avait précisé lundi que seules 5% des victimes portent réellement plainte pour viols. « On ne cache rien du tout », avait-il assuré par avance en réponse à d’éventuelles critiques.

AFP / S.A.