François Hollande a estimé lundi que la France allait «faire 1,1% de croissance» en 2015, une évolution qui commence à devenir «plus robuste» et mènera «nécessairement» à une baisse du chômage.
Cette estimation de croissance, faite par le chef de l’Etat sur RTL, correspond à celle avancée début octobre par l’Insee mais est supérieure au pronostic communiqué jusqu’alors par le gouvernement d’une croissance à 1% en 2015. Cette croissance ne permet pas «de tirer un feu d’artifice», a commenté le président de la République.
Elle est «supérieure à ce qu’elle était l’année dernière» mais «pas suffisamment parce que le lien entre croissance et emploi, il est direct», a-t-il expliqué. «Si on n’a pas de croissance, on n’aura pas d’emplois supplémentaires et de baisse du chômage.»
Interrogé sur le moment où le chômage baisserait, le chef de l’Etat a répondu: «quand la croissance sera là». «Je pense qu’elle commence à se rendre plus robuste, et il y aura nécessairement une baisse du chômage», a-t-il assuré.
Il a rappelé qu’une baisse du chômage était son «engagement constant». «Je suis lié à cette obligation de résultat, le chômage doit baisser et la croissance doit être la plus forte possible. Toutes les réformes que je mène, toutes les actions que j’engage, c’est pour la croissance, pour l’emploi et pour la préparation de l’avenir».
Pour justifier l’écart avec la croissance plus élevée d’autres pays européens, dont l’Allemagne, François Hollande a mis en avant les difficultés dans le secteur du bâtiment et des travaux publics. «C’est là qu’on a connu des pertes d’emplois nombreuses et c’est là que nous devons remettre des dispositions pour soutenir cette activité», a-t-il déclaré.
Autre raison selon lui: le «manque de souplesse» sur le marché du travail.
«Quand il y a une reprise économique, il n’y a pas l’embauche qui vient nécessairement. D’où la réforme du code du travail qui va être engagée et qui va permettre que nous puissions avoir, entreprise par entreprise, grâce au dialogue social, une meilleure adaptation», a estimé le chef de l’Etat.
AFP/M.R.