François Hollande a réaffirmé vendredi sur France Inter qu’il ne serait pas candidat à un nouveau mandat s’il n’y avait «pas de baisse du chômage».
«Je me suis engagé personnellement. J’ai dit que je serai jugé sur cette question-là. Je ne me déroberai pas. Je n’ai de ce point de vue-là qu’une seule parole. J’ai été candidat pour que nous créions les conditions pour qu’il y ait une baisse du chômage et il doit y avoir une baisse du chômage. Et s’il n’y a pas de baisse du chômage, vous savez quelles conclusions j’en tirerai», a-t-il dit.
«Je suis président de la République, je le suis pour la période qui va jusqu’en mai 2017. (…) Je peux ne pas être candidat, je peux être candidat. Je ne me déterminerai qu’au moment où je penserai que ce sera le temps d’y parvenir», a affirmé le chef de l’État.
«Avant je préfère être pleinement dans ma mission», a-t-il précisé.
Interrogé sur la possibilité pour lui de se soumettre à une éventuelle «primaire des gauches», François Hollande a rappelé qu’il était au travail comme président de la République.
«Je suis à Bruxelles. Je suis en train de négocier, à la fois la question des réfugiés, la présence de la Grande-Bretagne dans l’Union européenne, j’ai à me mettre pleinement dans ma tâche pour l’emploi, pour le chômage qui doit être absolument réduit d’ici la fin du quinquennat», a-t-il souligné.
Exclut-il donc d’être candidat à cette primaire ? «Je ne suis pas dans cette situation. Je suis président de la République. Nous sommes à 14 mois d’une élection, et je vais rentrer dans ce type de réflexion, d’organisation ? Mais qu’est-ce qu’on penserait de moi ? Je ne suis pas à la tête d’un parti, je suis à la tête du pays», a dit M. Hollande, semblant fermer la porte.
Interrogé sur le sentiment de «trahison» de nombre de ses électeurs de 2012, M. Hollande a répondu que le «pire (…) ce serait (…) de trahir (…) l’intérêt du pays».
«La question c’est de savoir: est-ce qu’on veut gouverner ou est-ce qu’on ne veut pas gouverner? Si on ne veut pas gouverner (…) on laisse d’autre faire ce qu’on appelle la sale besogne. Moi je ne fais pas la sale besogne je fais (…) le plus beau des travaux qu’il est possible de faire pour mon pays», a-t-il déclaré.
«Je demande à être jugé là-dessus: est-ce que j’aurais bien fait, ou est-ce que je n’aurais pas bien fait», a-t-il conclu.
AFP/M.R.