Face à la menace terroriste, « notre arsenal pénal est complet », a déclaré vendredi François Hollande, en fustigeant le « simplisme » de diverses propositions sécuritaires de la droite.
Devant le congrès de l’Union syndicale des magistrats, réuni à Dijon, le chef de l’État a rejeté la création de centres de rétention pour les personnes fichées S, l’incarcération systématique des personnes poursuivies dans des affaires de terrorisme, ou la mise en place d’une cour de sûreté pour les crimes terroristes. Il a aussi rejeté la création d’un parquet national antiterroriste « autonome ».
Ces propositions sont défendues en particulier par Nicolas Sarkozy (Les Républicains), candidat à la primaire de la droite. « Dans la guerre contre le terrorisme, notre arsenal pénal est complet, même si certains voudraient en rajouter », a affirmé le chef de l’État, le premier à assister à un congrès de cette organisation syndicale, majoritaire parmi les magistrats. Il a reproché aux partisans d’un durcissement pénal de pratiquer la « manipulation de la peur », avec des propositions enfreignant aussi bien la Constitution française que la Convention européenne des droits de l’homme. « Il faut se méfier du simplisme », a averti François Hollande.
AFP