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Hollande : « Aujourd’hui, je suis dans l’Histoire »


"Je fais l'Histoire. D'une certaine façon le peuple français fait sa propre Histoire", affirme François Hollande. (Photo AFP)

« Aujourd’hui je suis dans l’Histoire », a affirmé mardi sur France Culture le président de la République François Hollande, affirmant que le « rôle d’un chef de l’État, c’est à un moment de saisir l’inattendu » pour être capable d’être « efficace ».

« Nous constatons, j’ai constaté au cours de ces quatre années, que la tragédie venait s’installer dans le récit (…) Je m’y étais préparé, je savais qu’à tout moment le pire pouvait surgir, et il a surgi (…) Aujourd’hui je suis dans l’Histoire », a déclaré François Hollande, invité de l’émission La Fabrique de l’histoire. Rappelant l’action engagée par la France en Syrie, en Irak, au Mali, en Afrique de l’Ouest, les actes de terrorisme perpétrés en France l’année dernière, François Hollande a souligné que le « tragique » c’est aussi « la guerre qui a resurgi aux portes de l’Europe », avec le conflit ukrainien.

Pour le chef de l’État, si « l’Histoire ne se répète jamais », il y a des « leçons » qui permettent de se « préparer ». « Quand il y a par exemple une crise climatique, ça n’est pas d’aujourd’hui. Il y a eu dans l’histoire des crises climatiques, elles ont toujours engendré des conflits, des guerres ou même des révolutions », a-t-il illustré. Mais il y aussi « l’inattendu, l’imprévu », et « ce qui fait la responsabilité du chef de l’État dans un grand pays comme la France c’est de pouvoir être prêts à saisir l’inattendu (…) une catastrophe, un acte terroriste, un déclenchement d’un conflit ».

« Capable d’apporter des solutions nouvelles »

« Moi je suis né en 1954, j’ai connu la Guerre froide, j’ai connu l’affrontement des blocs. Aujourd’hui il ne s’agit plus de cela », a-t-il estimé. « J’ai connu les mouvements altermondialistes – à l’époque tiers-mondistes – qui venaient faire en sorte qu’il y avait la recherche d’un autre système. Aujourd’hui nous sommes en face de conflits ou de guerres où c’est la question de l’islam, la question de l’affrontement chiites/sunnites, c’est la question du Moyen-Orient dans une dimension qui ne se réduit pas simplement au conflit israélo-palestinien (…) et donc ça exige de faire en sorte que, par rapport à ces données nouvelles, à ces surgissements de conflits, on soit capable d’apporter des solutions nouvelles », a encore insisté François Hollande.

« Je fais l’Histoire. D’une certaine façon le peuple français fait sa propre Histoire », a ainsi affirmé le chef de l’État, pour qui la France est « l’un des pays au monde où l’Histoire peut se faire ». Ainsi la France est-elle « attendue » au Proche-Orient et « espérée pour le climat », elle a une « responsabilité en Afrique », et doit être « à l’initiative » en Europe, ou sur le sujet des « régulations économiques ou financières ». « Ce qui m’anime, m’habite presque, c’est qu’est-ce que j’aurai laissé comme trace, qu’est-ce qu’un autre n’aurait pas pu faire et que j’ai entrepris », a-t-il aussi argué.

Un commentaire

  1. Pas plus dans l’histoire que la chèvre de Mr Seguin , dans la petite histoire de la chèvre perdue en pleine nuit et qui se fait croquer en laissant son propriétaire appauvri !