Benoît Hamon a indiqué dimanche à la télévision française que lors de leur rencontre vendredi, Jean-Luc Mélenchon lui avait confirmé « qu’il serait candidat » à l’élection présidentielle, ce qui met fin à tout espoir d’accord.
« Je l’ai vu, il m’a confirmé ce que je savais, c’est qu’il sera candidat. Dont acte, la situation est maintenant claire », a déclaré le candidat socialiste, qui se tourne désormais « vers tous les Français de gauche », notamment ceux qui « peuvent avoir l’intention de voter Emmanuel Macron ».
Le candidat de La France insoumise a dîné avec Benoît Hamon vendredi soir, selon l’entourage de ce dernier. Pour sa part, dans une interview au quotidien Ouest France ce lundi, Jean-Luc Mélenchon a dit craindre qu’il soit « beaucoup trop tard » pour un rapprochement avec le candidat socialiste. « Nous sommes à soixante jours du premier tour. J’ai un programme, qui a été bouclé en novembre. Qui pourrait croire à un accord de coin de table sur les sujets qui nous séparent comme l’avenir de l’Union européenne ? Il s’agit de se préparer à gouverner un grand pays ! Pas d’un arrangement personnel ! », a-t-il estimé.
Refusant de se dire « en compétition » avec Benoît Hamon, Jean-Luc Mélenchon s’est à nouveau demandé si ce dernier allait « aller au bout de la logique qui a expulsé M. Valls », ajoutant : « S’il veut recoller les morceaux du PS, il se coupera de ceux qui veulent purger le bilan du quinquennat ».
Le Quotidien/AFP