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Grégory Molnar : « J’aimerais retrouver ce rôle de buteur »


Grégory Molnar est de retour. Ça va tout changer ? (Photo : Mélanie Maps)

Grégory Molnar va enfin faire son retour sur le terrain avec la Jeunesse. Or il est l’homme sur lequel beaucoup de choses ont été bâties offensivement.

La Jeunesse, depuis début août, a tout tenté pour le remplacer au mieux : Grégory Molnar, pion théoriquement incontournable de l’attaque conçue par Carlo Weis pour partir à la reconquête d’une place décente en BGL Ligue, a manqué la 1re journée pour blessure puis de la 3e à ce soir pour cause de suspension. Bref, excepté pour une brève pige à Grevenmacher (0-2), cela fait plus d’un mois et demi qu’on attend de savoir à quoi peut ressembler la Vieille Dame avec son attaquant de pointe français, à quoi va ressembler son animation, à quoi elle peut rêver. Début de la réponse enfin ce soir, pour un choc avec Differdange qu’on espère prolifique en occasions de but.

Peut-on dire que ce sont vos vrais débuts?

Grégory Molnar : Bon, j’ai déjà joué lors de la deuxième journée à Grevenmacher mais effectivement, on peut voir ça comme ma grande première après cinq matches de suspension. Mais ce n’est sûrement pas le vrai lancement de l’équipe. Elle a déjà pris dix points lors des six premières journées et il n’y a quasiment rien à jeter. On peut être assez heureux de ce qu’on a montré jusqu’à présent.

Celui qui doit être le plus heureux, c’est Carlo Weis. Il ne cache pas qu’il attend votre retour avec impatience.

Cela fait plaisir de savoir que le coach me fait confiance et qu’une partie de ce qu’il veut mettre en place est, entre guillemets, basée sur moi. Mais je ne suis pas irremplaçable. J’ai été recruté pour amener un plus à cette équipe, mon âme de guerrier notamment.

On doute que ce ne soit que pour ça. Tactiquement, Carlo Weis a tout intérêt à vous récupérer non?

Je peux amener de la profondeur quand il le faut et servir de point d’appui quand c’est nécessaire. C’est dans mes qualités. C’est pour ça que je vais débuter le match, c’est ce que je dois apporter.

Pouvez-vous apporter du réalisme ou allez-vous servir, comme vous décrivait récemment dans ces colonnes votre ancien coach virtonnais, à « bien faire jouer les autres »?

Il n’a pas tort, à Virton, je n’avais pas un vrai rôle d’attaquant de pointe. Je faisais surtout la liaison entre l’arrière et l’attaque. J’ai un gros volume de jeu et de courses et j’aime faire jouer les autres. Mais j’ai été formé pour jouer en pointe et j’aimerais retrouver ce rôle de buteur.

Comment faudrait-il décrire l’attaque de la Jeunesse découverte depuis le début de saison, en votre absence? Séduisante, inconstante, pas assez productive?

Tout ça en même temps. Pour moi, il faut qu’on marque plus. On s’est procurés des occasions, mais on doit être plus réalistes. Mais on ne peut pas reprocher à cette attaque de ne pas être bonne vu le nombre de situations qu’elle se crée. Quand je vois ce qu’on a déjà montré, ces prochaines semaines, cela ne peut être que du bonus, on ne peut qu’aller vers du mieux.

La venue de Differdange est-elle cruciale pour que la Jeunesse puisse prouver qu’elle peut enfin se remettre à gagner contre les gros de la DN?

Mais on l’a presque prouvé face au F91 (NDLR : défaite 1-0). Tout ou presque était parfait. On prend un but extraordinaire et on a beaucoup d’occasions. Et la réalité, c’est qu’on a perdu. Alors c’est vrai, il faudrait gagner pour montrer ce que l’on vaut vraiment, pour prouver que la Jeunesse vaut un podium. On doit réaliser un bon match. On se le doit.

À titre personnel, être aussi longtemps retardé par cette suspension, vous l’avez digéré? Et cela a-t-il pesé sur le début de saison de la Jeunesse, qui aurait pu être bien meilleur qu’il ne l’a été?

Ça a pesé… Oui et non. Cela a peut-être été difficile à vivre mentalement pour l’équipe car on avait créé un collectif. La page est tournée, mais la sanction était sévère. Je ne peux m’en vouloir qu’à moi-même…

Recueilli par J. M.