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Grèce : le retour de la croissance attendu en cette fin d’année


D'après le ministre des Finances Euclide Tsakalotos (à g.), ici à côté du président de la BEI, Werner Hoyer, la Grèce a besoin d'une stratégiede développement. (photo Julien Garroy)

En visite mercredi à Luxembourg, le ministre grec des Finances, Euclide Tsakalotos, a annoncé mercredi le retour de la croissance dans son pays pour les 3e et 4e trimestres 2016.

Cette annonce a été faite lors d’un point presse organisé par la Banque européenne d’investissement (BEI) en amont de la conférence que le ministre a tenue mercredi soir sur le thème de la sortie de crise.

« Merci pour l’aide que la Banque européenne d’investissement a apporté (à la Grèce) tout au long de ces années », a dit Euclide Tsakalotos en s’adressant à son voisin, Werner Hoyer, le président de la Banque européenne d’investissement.

Mercredi, le ministre des Finances grec n’est pas seulement venu au Luxembourg pour exprimer toute sa gratitude envers l’institution financière européenne. Il était surtout là pour donner une conférence sur un thème bien précis et brûlant d’actualité  : comment sortir de la crise. Mais pas seulement.

Pas de retour en arrière

Devant les journalistes luxembourgeois, grecs et chypriotes, Euclide Tsakalotos a fait une annonce  :  « Je crois que la Grèce est proche d’un tournant. » Il continue dans sa lancée en affirmant tout de go  : « Nous nous attendons à avoir de la croissance aux 3e et 4e trimestres. » Autant dire, une éclaircie pour l’économie du pays.

D’après lui, le gouvernement attend cette croissance et « la majorité des prédictions sont pour 2017 et 2018 ». Le même gouvernement aimerait qu’elle soit « durable ». Il s’agit sans doute d’un vœu pieux.

Mais en fait, ce dont la Grèce a besoin, selon Euclide Tsakalotos, c’est d’une « stratégie de développement » qui ne mène pas à un retour au « statu quo précédent ». Il estime que son gouvernement est « pleinement conscient » que s’il existe une croissance durable, un environnement favorable, des « caractéristiques qualitatives » et si c’est « juste et inclusif », les citoyens grecs penseront qu’ils feront partie de ce retour à la croissance.

Ce message positif, sans doute pour rassurer la population grecque, mais aussi les créanciers, n’a pas empêché le ministre de se montrer critique à l’égard de l’Union européenne. « Une des raisons pour lesquelles l’Union européenne et la zone euro ne vont pas bien, c’est parce que les vrais gens sentent qu’ils n’ont pas leur mot à dire sur les sujets qui touchent leurs vies. »

Le ministre a enfin soutenu que le gouvernement avait développé cet été un fonds qui associe l’immobilier, les entreprises d’État et les banques. L’objectif est d’augmenter sa valeur. « La moitié va dans des investissements et l’autre moitié sert à rembourser les créanciers », a-t-il soutenu.

Aude Forestier