Les dégâts liés aux manifestations des gilets jaunes en France ont été estimés à 170 millions d’euros par la fédération française de l’assurance (FFA) lundi, sans compter les nouvelles dégradations commises samedi sur les Champs-Élysées.
Quelque « 10 000 déclarations de sinistres » ont été recensées, a indiqué la FFA qui estime que 30 à 40% des entreprises n’ont pas souscrit à une garantie pour se couvrir contre le manque à gagner. « Trop, c’est trop. Ce qui s’est passé sur les Champs-Élysées samedi à Paris n’est que la répétition de ce que les commerçants ont déjà vécu. Il est inadmissible que cela ait pu se reproduire… en pire », a réagi pour sa part lundi la Confédération et des petites et moyennes entreprises, appelant le gouvernement à « prendre les mesures qui relèvent de sa responsabilité. Maintenant. »
Le ministre de l’Économie, Bruno le Maire, a déclaré lundi qu’il voulait qu’aucun commerçant ne soit acculé à la faillite à cause des dégradations et des violences qui émaillent le mouvement des gilets jaunes. Une réunion avec des organisations patronales, les fédérations de commerçants et d’artisans, mais aussi les représentants des assureurs, d’hôteliers et de restaurateurs doit se tenir dans l’après-midi à Bercy pour faire le point sur l’impact économique du mouvement.
Les chiffres avancés par la FFA n’incluent pas les 91 commerces touchés par de la casse, des vols et des incendies, samedi à Paris, selon la Chambre de commerce et d’industrie de Paris et d’Ile de France. Fin février, Bruno Le Maire avait estimé à 0,2 point de croissance l’impact du mouvement sur l’économie française, jugeant ce coût « très élevé ».
LQ/AFP