[Futsal] La victoire a choisi Munsbach

Differdange, à la rue en première période, s’est accroché contre l’ogre du moment. Et l’a poussé aux tirs au but… sans succès.

Pour cette deuxième édition, le champion en titre, le FC Differdange, affrontait le finaliste perdant de l’année dernière le FC Munsbach. Les hommes de Carlos Soares ne voulaient pas revivre la même situation.

Mais à la différence de l’année passée, Munsbach défonce tout sur son passage. Beaucoup plus régulier lors de la saison et surtout sur l’aspect psychologique, il part largement favori, d’autant plus qu’il a deux fois humilié les Differdangeois en championnat (6-1 et 12-2).

Une finale restant une finale, restait donc… à la jouer. Et celle-ci fera longtemps parler d’elle. Les 1 060 spectateurs en ont en effet eu pour leur argent. Une rencontre intense et où le suspense est resté intacte jusqu’au bout. Tout aurait pu tourner en faveur de Differdange, qui n’a pas démérité, mais qui échouera aux tirs au but, c’est-à-dire sur l’épreuve la plus frustrante qui soit.

Avant cela, on est passé par toutes les émotions possibles. Et à ce sujet-là, Munsbach ne peut s’en vouloir qu’à lui-même. Gâcher tellement de coups francs directs de 10 mètres et un penalty à 5 mètres, cela n’est tout simplement pas permis lors d’une finale. Cela ne l’empêchait pas de mener 4-1 à la pause. Un avantage qu’il va dilapider.

Differdange, de son côté, a su montrer caractère et volonté pour revenir dans la partie. Il faut dire qu’il a eu du mal à rentrer dans la partie. Munsbach est mieux en jambes et surtout il prend le dessus sur son adversaire de manière nette et précise. Il n’a pas fallu attendre longtemps pour voir le premier but de la partie par l’intermédiaire de Steve Guedes qui est laissé seul pour inscrire en toute tranquillité.

Le gardien de Munsbach craque, avant de briller

Le match débute très mal pour les hommes de Filipe Costa, même s’ils égalisent quatre minutes plus tard par David Chalmandrier, ils vont perdre pied le restant de la première mi-temps, par commencer par Nogueira qui profite que le portier de Differdange n’ait aucune visibilité pour inscrire son deuxième but.

Ce but va complètement déstabiliser Differdange, qui va encaisser coup sur coup le 3-1 et le 4-1 par Guedes et Andrade. On croit alors que les carottes sont cuites, mais c’est sans connaître le courage et la détermination des Differdangeois. Ils seront brillants au retour des vestiaires, car peu à peu ils reviennent dans la rencontre.

Leur deuxième but inscrit après une minute de jeu lors de la deuxième mi-temps va leur faire du bien. On ne les reconnaît plus. Il faut dire que les hommes de Carlos Soares croient déjà avoir la victoire en main, mais Differdange pousse au point de voir le gardien de Munsbach commettre des grossières erreurs, car le troisième but il l’encaisse entre les jambes et la quatrième il rate complètement un contrôle du pied anodin.

4-4 et il reste douze minutes à jouer. Tout reste à refaire pour les deux équipes. Sur l’aspect psychologique les Differdangeois ont pris le dessus, car ils prennent même la tête à 11 minutes de la fin par Kevin Marques.

Ils sont tellement euphoriques que les Munsbachois égalisent sur le coup par Carlos Soares. L’intensité monte encore d’un cran. Le match peut basculer d’un côté comme de l’autre. Mais on a droit aux prolongations et à ce jeu, personne n’est plus capable de tenir quoi que ce soit, même si Munsbach, à un moment, mène de 2 buts. Mais Differdange profite d’une infériorité numérique pour réduire la marque et égaliser à une minute de la fin. Les penalties lui seront fatals…

De notre correspondant Jessy Ferreira